En direct
A suivre

Le bateau transportant des "armes iraniennes" sera en Israël samedi

Des Palestiniens dans le port de Gaza [Mohammed Abed / AFP/Archives] Des Palestiniens dans le port de Gaza [Mohammed Abed / AFP/Archives]

Le navire intercepté mercredi par Israël en mer Rouge, qui transporterait des "armes iraniennes" à destination de Gaza, devrait arriver dans le port d'Eilat samedi soir, a indiqué jeudi le porte-parole de l'armée israélienne.

Le porte-parole, le général Motti Almoz, a par ailleurs démenti que l'opération ait été liée au voyage aux Etats-Unis du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui presse la communauté internationale de maintenir les sanctions contre l'Iran et son programme nucléaire.

"Actuellement, ce navire qui transportait des dizaines de roquettes de type M-302 d'une portée de 150 à 200 km selon les modèles, se trouve à 100 km au nord de Port-Soudan et il doit arriver à Eilat samedi soir", a affirmé à la radio militaire le général Almoz.

"Une fois qu'il sera arrivé, nous allons vérifier si d'autres armes et munitions ne sont pas dissimulées dans ce navire", le Klos-C, battant pavillon panaméen, a-t-il ajouté.

Graphique montrant le parcours d'une cargaison d'armes iraniennes interceptée par l'armée israélienne en mer Rouge [L.Saubadu/B. James / AFP]
Photo
ci-dessus
Graphique montrant le parcours d'une cargaison d'armes iraniennes interceptée par l'armée israélienne en mer Rouge

Selon le quotidien Maariv, qui ne cite pas ses sources, les missiles initialement découverts sur le navire par les commandos israéliens sont similaires à ceux tirés par le Hezbollah chiite libanais en 2006, d'une portée de 90 à 100 km.

La cargaison est partie d'Iran il y a une dizaine de jours sur le Klos-C, à bord duquel 17 membres d'équipage turcs, azerbaïdjanais et géorgiens, ajoute le journal.

Selon Israël, le navire, arraisonné dans les eaux internationales entre le Soudan et l'Erythrée, transportait des dizaines de roquettes M-302 de fabrication syrienne qui devaient être débarqués à Port-Soudan, puis acheminés par voie terrestre vers Gaza via la péninsule égyptienne du Sinaï.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Amir Abdolahian, de même que le Hamas, au pouvoir à Gaza, et le Jihad islamique, auquel les armes auraient été destinées, ont démenti les accusations israéliennes.

"La décision de l'arraisonnement a été prise en fonction des conditions opérationnelles", a en outre assuré le général Almoz, réfutant les critiques de plusieurs commentateurs politiques dans les médias sur le caractère très opportun de l'opération pour M. Netanyahu.

"Si nous étions cyniques, nous dirions que cela ne peut pas être une coïncidence, et que le jour et l'heure de l'opération ont été méticuleusement choisis pour le moment où le Premier ministre serait à Hollywood", persifle une analyste du Yediot Aharonot.

Elle fait écho aux préoccupations de ses collègues de la chaîne de télévision privée 10 sur les risques encourus par les commandos israéliens en raison de l'annonce de l'arraisonnement alors qu'ils se trouvaient encore à 1.500 km d'Israël.

"L'Iran n'a pas changé d'un iota sa politique agressive et il est vital pour nous d'empêcher ce régime terroriste d'acquérir des armes de mort massive. Ce régime ne doit pas être autorisé à avoir une capacité nucléaire militaire", a déclaré M. Netanyahu mercredi.

Le correspondant militaire du Yediot relève pour sa part que "Netanyahu a demandé au Mossad (le renseignement israélien, NDLR) de fournir des pièces à conviction et le Mossad s'est exécuté: la capture du bateau d'armes montre le vrai visage de l’Iran souriant".

Mais, tout comme la plupart des analystes israéliens, il doute que cette opération suffise à convaincre la communauté internationale de se monter plus ferme envers l'Iran du président Hassan Rohani.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités