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Schapelle Corby libérée après plus de 9 ans de prison

L'Australienne Schapelle Corby (c)escortée par des policiers après l'annonce de sa libération sous conditions, le 10 février 2014 à Bali [Bay Ismoyo / AFP] L'Australienne Schapelle Corby (c)escortée par des policiers après l'annonce de sa libération sous conditions, le 10 février 2014 à Bali [Bay Ismoyo / AFP]

L'Australienne Schapelle Corby, dont la condamnation à 20 ans de prison pour drogue avait suscité une vive émotion dans son pays, a été libérée lundi sous conditions après plus de neuf ans derrière les barreaux.

La femme de 36 ans, dont le sort tient en haleine tout un pays depuis de longues années, a quitté tôt lundi matin la prison de Kerobokan, à Bali, se frayant difficilement un passage parmi des dizaines de journalistes et caméramans australiens.

Le visage couvert d'un foulard et d'un chapeau, elle a été escortée par un impressionnant dispositif policier jusqu'à un minibus qui l'a conduite à différents bureaux pour des formalités administratives.

L'Australienne devra rester en Indonésie jusqu'en 2017. Il est prévu qu'elle réside avec sa sœur Mercedes, installée à Bali avec son mari indonésien.

Schapelle Corby avait été condamnée à vingt ans de prison en 2005 après avoir été arrêtée sur l'île de Bali en possession de 4,1 kilos de marijuana, dissimulés dans sa housse de planche de surf.

Elle a toujours clamé son innocence, assurant que la drogue avait été placée dans son bagage à son insu.

L'Australienne Schapelle Corby (c) escortée par des policiers après l'annonce de sa libération sous conditions, le 10 février 2014 à Bali [Sonny Tumbelaka / AFP]
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L'Australienne Schapelle Corby (c) escortée par des policiers après l'annonce de sa libération sous conditions, le 10 février 2014 à Bali
 

Sa condamnation avait suscité un tollé en Australie et un large mouvement de sympathie s'était formé en faveur de cette jeune femme que beaucoup voyaient comme une victime du cartel de la drogue et d'une justice indonésienne défaillante et corrompue.

Son incarcération à la prison de Kerobokan, aux conditions de vie notoirement difficiles, avait ajouté à l'empathie éprouvée par beaucoup d'Australiens.

Sa santé mentale s'était vite dégradée et c'est sur cette base que Schapelle Corby avait obtenu une remise de peine de cinq ans en 2012. Elle était libérable depuis plus d'un an, en raison de sa bonne conduite qui avait permis d'autres réductions de peine, mais l'approbation de sa libération butait notamment sur les réticences de l'immigration indonésienne à accorder un titre de séjour à un étranger repris de justice.

Cet obstacle a finalement été levé, comme il l'avait été récemment pour le Français Michaël Blanc, libéré sous conditions le 20 janvier après 14 ans de prison, également pour trafic de drogue.

La photogénie de l'ancienne étudiante en cosmétiques, son apparente naïveté et sa jeunesse - elle avait 27 ans lors de son arrestation - avaient aidé à forger d'elle l'image d'une victime plutôt que d'une trafiquante, au moins en Australie.

En Indonésie en revanche, sa libération conditionnelle a suscité une certaine opposition, notamment de députés.

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