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François, pape superstar

Le pape François / image d'illustration [AFP / Archives]

Une étude récente démontre que le pape François est très populaire sur Internet. C’est une nouvelle preuve de la révolution opérée. 

 

Le pape en couverture du magazine «Rolling Stone» ? Etonnant, peut-être, mais ce sera bien le cas pour le numéro à paraître demain vendredi. Cela constitue en tout cas une grande première pour le célèbre magazine culturel américain, qui ne peut que constater la «révolution douce» menée par François depuis son arrivée au Vatican, le 13 mars 2013.

En moins d’un an, il a en effet insufflé un vent de fraîcheur sur la fonction, en particulier par rapport à son prédécesseur, Benoît XVI, jugé très austère. Internet, l’outil privilégié de Jorge Mario Bergoglio pour se rapprocher de ses fidèles, témoigne de ce changement de style.

Une étude du site internet d’information catholique Aleteia a révélé ce mercredi que le pape François était la personnalité politique la plus recherchée sur Google (1 737 300 recherches entre mars et décembre 2013) et la plus citée sur la Toile (plus de 49 millions de fois). Une popularité que seules les pops tars One Direction (78 millions) et Justin Bieber (53 millions), idoles des adolescents, parviennent à dépasser. 

 

Un pape 2.0 

Le 23 janvier dernier, François avait d’ailleurs qualifié Internet de «don de Dieu» et invitait tous les catholiques à être des «citoyens du numérique» constructifs. Avec plus de onze millions de followers sur Twitter, il en est devenu un lui-même. 

 

 

Et sa communication dans l’air du temps déteint sur son entourage puisqu’il y a deux jours, le compte du «ministère» des Communications sociales du Vatican a tweeté une photo d’un récent graffiti réalisé dans les rues de Rome, représentant le pape en Superman

 

 

Cette proximité affichée sur la Toile avec les fidèles séduit et semble être le prolongement de ce qu’il montre au quotidien depuis son élection. Au point de conquérir aussi les puissants. En octobre dernier, le président américain, Barack Obama, soulignait ainsi un «sentiment d’union [qui] semble se manifester non seulement dans ce qu’il dit, mais aussi dans ce qu’il fait». 

 

La religion avant tout 

Mais si le pape argentin a su séduire et élargir son audience, il a aussi réussi le tour de force de ne pas décevoir les catholiques les plus fidèles. Car sur le fond, il reste dans la droite ligne de ses prédécesseurs.

Loin d’être progressiste, il a su réconforter les fidèles en réaffirmant les convictions de l’Eglise, tout en maîtrisant parfaitement la forme de ses prises de position. Au lieu de condamner fermement l’homosexualité, il a ainsi fait savoir qu’il n’était pas apte à juger.

Concernant l’avortement, il s’est longtemps contenté de renvoyer à la position traditionnelle de l’Eglise. Et si, parfois, il a pu aller plus loin, il a toujours pris soin de le faire hors des caméras et des micros.

Une maîtrise de soi qui illustre une fois encore sa volonté de rassembler et non de diviser. 

 

 

 

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