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Il cuisine des animaux écrasés par les voitures

Le crâne d'un blaireau mitonné en ragoût, le 10 septembre 2013 par  Arthur Boyt, dans sa maison de Cornouailles, au sud de l'Angleterre [Katherine Haddon / AFP/Archives] Le crâne d'un blaireau mitonné en ragoût, le 10 septembre 2013 par Arthur Boyt, dans sa maison de Cornouailles, au sud de l'Angleterre [Katherine Haddon / AFP/Archives]

Prenez un blaireau mort, saupoudrez de farine et d'herbes puis braisez le tout pendant cinq heures: voici la recette pour un ragoût parfait selon Arthur Boyt, amateur de cuisine à partir d'animaux fauchés sur les routes.

Chiens, chats, furets, souris, rien n'est plus savoureux, selon ce chercheur à la retraite de 74 ans, que de ramasser l'un de ces animaux sur le bord de la chaussée et de le ramener dans sa maison de Cornouailles (sud de l'Angleterre), d’ôter la peau, les viscères et de le cuisiner.

Cet obsédé de la nature dont la maison est truffée de crânes d'animaux et de bébêtes empaillées, se régale de ces mets insolites et peu ragoûtants depuis les années 60. Et encourage tout le monde à s'y mettre.

Devant la moue dubitative des personnes à qui il confie son étrange habitude, il rétorque: "et bien si vous goûtiez, vous apprécieriez probablement!"

"Le problème n'est pas le goût de la nourriture, c'est dans la tête", estime-t-il alors qu'un ragoût de blaireau mijote.

"Il faut sauter le pas. Il faut se dire +ok c'est juste de la viande+", conseille-t-il.

Arthur Boyt pose le 10 septembre 2013 avec un putois mort dans sa maison à Davidstow, en Cornouailles [Khaterine Haddon / AFP/Archives]
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Arthur Boyt pose le 10 septembre 2013 avec un putois mort dans sa maison à Davidstow, en Cornouailles
 

Il confie également que son plat préféré est le chien. Deux Lurcher (croisement avec un lévrier) et un labrador ont déjà fini dans son assiette. Cependant, gentleman, il précise qu'il tente toujours de retrouver les propriétaires avant de déguster des chiens.

Il compare la saveur "ronde, lisse et douce" de la viande de chien à celle d'agneau, et conseille pour l'accompagner "un vin rouge, comme le Chianti par exemple".

Si les chiens ont ses faveurs, son congélateur regorge également de buses ou d'orvets, signe de l'éclectisme de ses goûts.

Il n'a pas davantage de réticences à manger de la viande faisandée, affirmant avoir cuisiné des blaireaux qui étaient morts depuis deux semaines. Seule contrainte dans ce cas-là: retirer, préalablement à la cuisson, asticots et autres tiques, précise-t-il.

"J'ai mangé des choses qui étaient vert foncé et qui puaient. Si vous cuisinez bien, la pourriture ne gâche pas le plaisir de manger l'animal", affirme-t-il.

"Je n'ai jamais été malade après avoir mangé des animaux écrasés. Des personnes ont mangé ici et ont été malades en rentrant chez elles, mais je suis sûr que c'était autre chose", a-t-il encore confié, sûr de lui.

Les glandes salivaires, miam, miam!

Alors qu'il met la dernière touche à son ragoût de blaireau, Arthur Boyt précise ne manger que des animaux heurtés accidentellement et dont il a lui-même ramassé la dépouille. Il ajoute par ailleurs qu'il ne peut cuisiner ces animaux qu'en l'absence de son épouse... végétarienne.

 
 

Ce soir, il a invité un ami pour partager son dîner. Daniel Greenaway, âgé de 17 ans, est impatient de déguster son premier blaireau braisé.

"Ca va être intéressant. On m'a dit que c'était bon", lâche cet apprenti-maçon, assis à la table à manger.

Son hôte soulève le lourd couvercle de la marmite, se réserve la tête de l'animal avant de servir à son compagnon quelques morceaux de choix.

Il garnit l'assiette d'épinards crus et ouvre une bouteille de Rioja, un puissant vin rouge espagnol.

Son invité pioche nerveusement dans son assiette avant de reconnaître que "ce n'est pas mauvais".

"C'est très tendre, c'est une viande épaisse comme du gibier", se réjouit à ses côtés Arthur Boyt.

"C'est sucré, salé, bien assaisonné. Oh, et voici la première des glandes salivaires, miam, miam!", s'enthousiasme-t-il.

 

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