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Pays-Bas: reprise du procès de six Roumains pour vol de tableaux

Le tribunal de Bucarest, le 13 août 2013 où s'est ouvert le procès de six roumains suspectés d'un vol de tableaux de maîtres [Daniel Mihailescu / AFP/Archives] Le tribunal de Bucarest, le 13 août 2013 où s'est ouvert le procès de six roumains suspectés d'un vol de tableaux de maîtres [Daniel Mihailescu / AFP/Archives]

Le procès de six Roumains accusés d'un des plus spectaculaires vols de tableaux du siècle reprendra mardi à Bucarest, mais le sort des Monet, Picasso et Gauguin dérobés dans un musée des Pays-Bas reste incertain.

La première audience avait eu lieu le 11 août et le procès avait aussitôt été suspendu pour des questions de procédure.

"Le procès devrait avancer rapidement car les inculpés ont tous reconnu les faits", a déclaré à l'AFP l'avocate de l'un d'entre eux, Maria Vasii.

Le juge pourrait choisir la "procédure simplifiée" et prononcer rapidement un verdict, ou la voie normale, avec la présentation des preuves et des témoins.

"Il s'agit de délits qui ont bouleversé le monde entier et le juge ne pourra sans doute pas en faire abstraction", a-t-elle souligné.

Présentation le 8 août 2013 à Bucarest des tableaux volés au musée Kunsthal de Rotterdam, aux Pays-Bas, en octobre 2012 [Daniel Mihailescu / AFP/Archives]
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Présentation le 8 août 2013 à Bucarest des tableaux volés au musée Kunsthal de Rotterdam, aux Pays-Bas, en octobre 2012

"Cela aiderait beaucoup si les autres inculpés indiquaient où se trouvent les tableaux", a ajouté l'avocate, précisant que lors de l'arrestation de son client, Eugen Darie, les toiles étaient en possession du principal accusé, Radu Dogaru.

La mère de Dogaru, Olga, elle-même inculpée, avait déclaré aux enquêteurs avoir brûlé les tableaux, avant de se rétracter.

Une expertise réalisée par le Musée national d'histoire de Roumanie a révélé que des cendres saisies chez elle contenaient les restes de trois tableaux peints à l'huile et des clous datant d'avant la fin du XIXe siècle.

L'incinération ou non des toiles fera toutefois l'objet d'un procès séparé.

Il avait fallu moins de trois minutes aux auteurs du vol pour s'emparer de sept toiles de maîtres exposées au musée Kunsthal de Rotterdam (Pays-Bas), dans la nuit du 15 au 16 octobre 2012.

Le cimetière de la ville de Carcaliu, à l'est de la Roumanie, le 7 août 2013, où les cendres des tableaux volés auraient été retrouvées [Daniel Mihailescu / AFP/Archives]
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Le cimetière de la ville de Carcaliu, à l'est de la Roumanie, le 7 août 2013, où les cendres des tableaux volés auraient été retrouvées

Parmi les oeuvres emportées dans des sacs, une "Tête d'Arlequin" de Pablo Picasso, le "Waterloo Bridge" et le "Charing Cross Bridge" de Londres de Claude Monet et "Femme devant une fenêtre ouverte, dite la fiancée" de Paul Gauguin.

Valeur du butin: 18 millions d'euros selon le parquet. Des experts avaient évoqué jusqu'à 100 millions d'euros.

Identifiés grâce aux caméras de surveillance, "les deux auteurs du vol sont Radu Dogaru, coordonnateur et leader du groupe criminel, et Adrian Procop", selon les procureurs.

En fuite, Procop, 21 ans, est jugé par contumace.

Dogaru, 29 ans, a été arrêté en janvier en Roumanie avec Eugen Darie et un autre complice.

S'il est reconnu coupable de "vol aux conséquences exceptionnellement graves", il risque 20 ans de prison.

Malgré leur valeur, "aucun des tableaux volés n'était doté d'une alarme", selon les autorités néerlandaises.

Plusieurs tentatives pour les vendre ont échoué.

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