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Billes, clous : les bombes de Boston étaient conçues pour mutiler

Les bombes de Boston étaient conçues pour infliger les blessures les plus cruelles Les bombes de Boston étaient conçues pour infliger les blessures les plus cruelles[JIM ROGASH / GETTY NORTH AMERICA / AFP]

Trois morts et plus de 130 blessés, le bilan de l'attentat de Boston est particulièrement sanglant. Les services de secours ont été confrontés à des blessures cruelles, témoignant d'une volonté délibérée de mutiler le maximum de victimes.

Les premiers témoignages qui ont afflué de la ligne d'arrivée du marathon de Boston, où ont explosé les bombes meurtrières, sont saisissants. "Nous avons vu des gens dont les jambes ont été soufflées. L'un deux n'avaient plus de jambes au-dessus du genou, mais il était vivant" a ainsi confié à l'AFP le propriétaire d'un hôtel voisin. Témoignage comparable d'un médecin du Beth Israel Deaconess Medical Center : "Certaines des victimes prises en charge avaient les deux jambes sectionnées"

Sur les images, diffusées en quasi-instantanéité, on peut également observer les traces sanglantes laissées par les victimes des explosions. "Des membres humains et des morceaux de corps" jonchaient le sol, a ainsi raconté un autre témoin à l'AFP. 

Selon plusieurs témoins, les hôpitaux bostoniens ressemblaient à des centres de soins en zone de guerre. Outre les les mutilations, les médecins ont du prendre en charge les blessures dûes à des éclats, des brûlures sévères, des fractures ouvertes et des tympans crevés.

D'après les premiers éléments de l'enquête, les bombes étaient remplies de billes métalliques, en plomb, probablement issues de roulements à bille industriels. Un autre témoignage recueilli par i>Télé, celui d'un policier, indique qu'outre des billes, des rasoirs, des fermetures Éclair et des clous avaient été retrouvés dans le périmètre des explosions. D'autres sources parlent également d'éclats de verre.

Un tel dispositif - dont l'ancêtre est le shrapnel, un obus remplis de billes meurtrières, développé au XIXe siècle - indique une volonté de mutiler le plus de personnes possibles, sachant que le caractère insupportable des blessures démultiplie l'impact médiatique de ces opérations terroristes. Ce modus operandi bien particulier, qui se distingue d'attentats à la bombe misant sur le seul effet de souffle ("blast primaire") pourraient aiguiller les enquêteurs.

 

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