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Algérie : des tests de virginité "inventés" pour les femmes contrôlées

Image d'illustration. Image d'illustration.[AFP]

Le quotidien algérien El Watan révèle ce lundi comment certains policiers imposent depuis quelques semaines des tests de virginité à des femmes rencontrées lors de banals contrôles routiers ou au simple détour d’une rue. La pratique est bien entendue illégale et décriée par de nombreux Algériens.

Le dernier exemple remonterait à la semaine dernière. Selon le quotidien El Watan, trois jeunes filles auraient été interpellées par la police pendant un simple pique-nique à Constantine. Sur deux d’entre elles, qui étaient mineures d’après les policiers, ont été pratiquées des tests de virginité.  

Le gynécologue qui a procédé à ces deux examens, n’en est pas à sa première. Un jour, raconte-t-il à El Watan, des forces de police l’ont obligé à examiner une femme qui venait de… déposer plainte contre son compagnon pour coups et blessure.

"Elle ne disait pas comprendre pourquoi elle subissait ça, alors que celui qui l’a frappé était déjà en liberté". Comme elles, elles seraient plusieurs dizaines à travers le pays à avoir déjà subi ces tests de virginité. Sans en connaître la véritable raison.

Il semblerait que les agents de police algériens recourent de plus en plus à cette méthode dès lors qu’ils croisent seules ou en groupe des jeunes filles dont l’âge ne dépassent pas encore les 18 ans.

Sauf que des femmes majeurs ont déjà été contraintes, elles aussi, de passer des tests de virginité. "Ce type d’examen se fait, d’habitude en présence de la mère, dans des cas de viol", essaye de comprendre un médecin. De surcroit, il faut que la jeune fille concernée dépose plainte contre son agresseur et donne son accord pour subir ce genre de tests.

 

Des "pratiques abusives" de la part des policiers

Alors pourquoi les policiers algériens s’adonnent actuellement à cette pratique dégradante pour l’image des femmes ?  "Il n’est pas question ici de loi, ni de mesure spéciale, mais des pratiques abusives de la part des forces de l’ordre", explique à El Watan, Nassera Merah, sociologue et militante féministe.

En réalité, personne ne connaît le réel motif de la multiplication de ce type de contrôles en Algérie. Reste que pour Daho Ould Kablia, le ministre de l’intérieur algérien, "cette mesure est tout à fait illégale, inconvenante et inacceptable".

 

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