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Les confessions du soldat qui a tué Ben Laden

Un attroupement autour de la cachette d'Oussama Ben Laden, tué le 3 mai 2011 par les forces spéciales américaines Un attroupement autour de la cachette d'Oussama Ben Laden, tué le 3 mai 2011 par les forces spéciales américaines [Aamir Qureshi / AFP/Archives]

"C'est lui, boum, c'est fait" : le soldat des forces spéciales américaines qui a tué Oussama Ben Laden raconte, dans un entretien au magazine Esquire, l'opération commando menée contre le chef d'al-Qaïda à Abbottabad (Pakistan) dans la nuit du 1er au 2 mai 2011.

Lorsque ce père de famille âgé de 35 ans, qui témoigne sous le couvert de l'anonymat, entre dans la chambre de Ben Laden, tout va très vite: "C'était comme un instantané d'une cible d'entraînement. C'est lui, sans aucun doute. (...) C'est automatique, la mémoire musculaire. C'est lui, boum, c'est fait".

Il est le premier à entrer dans la pièce du troisième étage de la résidence de Ben Laden. Le chef d'al-Qaïda est dans le noir, ne voit rien, tandis que lui est équipé de lunettes de vision nocturne.

"Il y avait Ben Laden là, debout. Il avait ses mains sur les épaules d'une femme, la poussant devant, pas exactement vers moi mais dans la direction du vacarme du couloir. C'était sa plus jeune femme, Amal".

 

Trois balles tirées

Il tire deux balles, puis une autre, dans la tête de l'homme le plus recherché au monde. L'action a duré une quinzaine de secondes depuis son arrivée au troisième étage.

"Il était mort. Il ne bougeait pas. Sa langue pendait. Je l'ai vu prendre ses dernières inspirations, juste une respiration réflexe", détaille l'opérateur de la désormais fameuse Team 6 des Navy Seals.

"Tout le monde le voulait mort mais personne ne voulait dire: Hey, vous allez tuer ce mec. C'était juste implicite", raconte-t-il au cours d'un long récit.

Ce vétéran de la guerre contre le terrorisme a depuis quitté l'armée à l'été 2012, sans aucune protection sociale, n'ayant pas passé les 20 années nécessaires sous les drapeaux pour pouvoir bénéficier d'une pension de retraite ni d'une assurance maladie.

Cet entretien, dans lequel il n'est pas identifié pour respecter son devoir de réserve et pour préserver sa sécurité, constitue un nouveau témoignage de l'intérieur après la publication d'un ouvrage polémique, "No Easy Day" écrit sous le pseudonyme de Mark Owen par un autre membre de l'équipe qui a participé au raid.

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