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Début du procès des agresseurs de l'étudiante violée

Un homme peint une affiche réclamant la peine de mort pour les violeurs, le 16 janvier 2013 à New Delhi [Raveendran / AFP/Archives] Un homme peint une affiche réclamant la peine de mort pour les violeurs, le 16 janvier 2013 à New Delhi [Raveendran / AFP/Archives]

Le procès de cinq Indiens accusés du viol en réunion suivi du meurtre d'une étudiante le 16 décembre à New Delhi s'ouvre lundi devant une Cour d'assises de la capitale indienne dans un climat chargé d'émotion et sous la pression de l'opinion publique qui réclame vengeance.

Les cinq co-accusés, âgés de 19 à 35 ans, comparaissent selon une procédure accélérée. Ils répondent notamment de viol, meurtre, enlèvement et vol, des faits passibles de la peine de mort.

L'audience doit s'ouvrir à 14h30 locales (09h00 GMT), selon un avocat de la défense, V.K. Anand.

Un sixième agresseur présumé, qui dit avoir 17 ans, comparaîtra devant une juridiction pour mineurs.

La victime, une étudiante en kinésithérapie de 23 ans qui revenait du cinéma avec son compagnon, a été violée à plusieurs reprises, agressée sexuellement avec une barre de fer, puis jetée à moitié nue hors du bus.

Elle est décédée treize jours plus tard dans un hôpital de Singapour, où elle avait été transférée pour tenter d'être sauvée après trois interventions chirurgicales et un arrêt cardiaque en Inde.

Ce fait divers a profondément choqué le pays et ému la communauté internationale.

Des milliers de femmes sont descendues dans les rues de New Delhi pour demander plus de sécurité et une meilleure prise en compte des violences faites aux femmes, par la police et la justice, réputées laxistes dans une société encore largement dominée par les hommes.

Au cours du week-end, un accusé, Mukesh Singh, a saisi la Cour suprême pour qu'elle dépayse le procès à l'extérieur de New Delhi où il craint de ne pas bénéficier d'un procès équitable.

L'émotion populaire suscitée par l'agression de l'étudiante "touche chaque foyer à Delhi" et "il ne peut (y) être jugé sereinement", a motivé son avocat.

Manifestation contre le viol à New Delhi, le 16 janvier 2013 un mois après le viol d'uné étudiante [Raveendran / AFP/Archives]
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Manifestation contre le viol à New Delhi, le 16 janvier 2013 un mois après le viol d'uné étudiante
 

La défense a l'intention de plaider non-coupable. Elle accuse la police d'avoir extorqué les aveux des suspects par la torture.

L'accusation brandit de son côté la "preuve des preuves", l'ADN qui confond les mis en cause de manière irréfutable selon elle. Elle s'appuie également sur les déclarations de la victime sur son lit d'hôpital et le témoignage de son compagnon de 28 ans qui a participé à l'identification de leurs agresseurs.

"Nous avons assez de preuves contre tous les accusés" pour les faire condamner, a déclaré le procureur Rajiv Mohan dont on attend qu'il demande la peine capitale.

La mère de la victime a réclamé le même châtiment pour les agresseurs. "La seule chose qui puisse nous satisfaire, c'est de les voir punis. Pour ce qu'ils lui ont fait, ils méritent la mort", a-t-elle confié dans la presse.

Des audiences préliminaires ont été tenues à huis clos dans un tribunal de district de Delhi. La défense va demander l'accès du procès au public et à la presse.

Les cas de viols à New Delhi ont augmenté de 23% en 2012 par rapport à l'année précédente et la capitale est considérée comme la ville la plus dangereuse d'Inde pour ce type de crimes.

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