Le journaliste français d'origine belge Yves Debay a été tué jeudi dans le secteur de l'hôpital d'Alep. Ce spécialiste des conflits aurait été abattu par un snipper.
Directeur du magazine Assaut, ancien de Raids, le journaliste aurait été abattu par un tireur embusqué selon des informations partielles diffusées par Al Arabiya. Une vidéo de sa dépouille a été diffusée sur Internet par les opposants syriens qui imputent la responsabilité de sa mort aux forces du régime.
Yves Debay avait couvert de très nombreux conflits : Afghanistan, Golfe Persique, Caucause, Afrique... François Hollande lui a rendu hommage dans un communiqué : "La France condamne cet acte odieux et exprime à la famille et aux proches d’Yves Debay ses condoléances, sa sympathie et sa solidarité" y indique le président de la République.
"C'était un personnage haut en couleurs, adorable et complètement cinglé", écrit sur le blog Secret Défense son confrère Jean-Dominique Merchet.
"Il était passionné par le terrain et les armes, précise Frédéric Pons, président d'honneur des journalistes de défense. C'était aussi un gros nounours célibataire, bon vivant et généreux. Un peu le Depardieu du journalisme de guerre".
Âgé de 58 ans, il était né au Congo Belge en 1954. Il avait servi un temps comme militaire avant de devenir journaliste.
Avant lui, deux journalistes français avaient été tués en Syrie : Gilles Jacquier, reporter pour France 2, tué le 11 janvier 2012, et Rémi Ochlik, photographe, tué le 22 février 2012.