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Cachemire : l'armée indienne ordonne une réponse "agressive" en cas de tirs pakistanais

Des militaires indiens patrouillent le long de la frontière avec le Pakistan près de Wagah, le 13 janvier 2013 [Narinder Nanu / AFP] Des militaires indiens patrouillent le long de la frontière avec le Pakistan près de Wagah, le 13 janvier 2013 [Narinder Nanu / AFP]

Le chef de l'armée indienne a ordonné lundi à ses troupes de réagir de façon "agressive" en cas de tirs des forces pakistanaises le long de leur frontière de facto, dans la région disputée du Cachemire, après les récents accrochages entre les deux armées.

"Nous attendons de nos commandants qu'il soient agressifs. Les ordres sont très clairs, en cas de provocation, j'attends de mon unité de commandement qu'elle réplique", a déclaré à des journalistes le général Bikram Singh.

Des responsables militaires des deux armées se sont rencontrés lundi à la frontière, connue sous le nom de Ligne de contrôle (LoC), après les récents accrochages dans lesquels des soldats des deux bords ont été tués.

La rencontre, dans un lieu non dévoilé, a duré 32 minutes, selon un porte-parole de l'armée indienne.

"Le général de brigade T.S. Sandhu représentait l'armée indienne. Nous avons protesté auprès du Pakistan", a indiqué à l'AFP ce porte-parole, J. Dahiya.

Le Pakistan affirme que deux de ses soldats ont été tués dans des échanges de tirs frontaliers, l'un le 6 janvier et le deuxième jeudi dernier.

De son côté, l'Inde a affirmé que deux de ses soldats avaient été tués mardi par des militaires pakistanais ayant pénétré 500 m à l'intérieur de son territoire et que l'un d'entre eux a été décapité. Islamabad a démenti.

Ces récents incidents ont entraîné de nouvelles tensions entres les deux puissances nucléaires rivales, engagées dans un fragile dialogue de paix.

Selon le général Singh, la façon dont ont été traités les soldats tués par l'armée pakistanaise est un "acte impardonnable".

"Nous voulons que l'armée pakistanaise rende la tête du soldat dès que possible", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à New Delhi.

Un soldat indien garde le point de passage de Chakan-da-Bagh entre l'Inde et le Pakistan [ / AFP]
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Un soldat indien garde le point de passage de Chakan-da-Bagh entre l'Inde et le Pakistan
 

"Nous voulons maintenir le dialogue de paix et explorer les meilleurs façons de communiquer avec le Pakistan mais les attaques doivent cesser", a-t-il insisté.

Le général a en outre jugé que l'attaque qui s'est soldée par une décapitation, qu'il continue d'attribuer à l'armée pakistanaise, avait dû être planifiée une quinzaine de jours plus tôt.

"Ce genre d'opérations nécessite une préparation d'au moins 10-15 jours. Vous devez observer les activités, organiser la logistique, la puissance de feu. Vous devez avoir un plan et mettre en oeuvre le plan. Personne n'aimerait laisser des traces", a-t-il détaillé.

"La précision d'horloger, la préparation détaillée, l'exécution (...) indique une action pré-programmée et préméditée du Pakistan", a dénoncé le général.

La famille du soldat décapité, Lance Naik Hemraj, a débuté une grève de la faim pour demander que la tête du militaire leur soit rendue.

"Je veux le corps entier de mon mari. Il a servi le pays et mérite le respect", a dit son épouse, Dharmvati, sur une chaîne d'informations en hindi, Zee TV.

Les Etats-Unis ont appelé l'Inde et le Pakistan à apaiser les tensions au Cachemire, une région qui a été la cause de deux des trois guerres que les deux pays voisins, autrefois sous domination britannique, se sont livrées depuis leur accession simultanée à l'indépendance en 1947.

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