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Bruno Tertrais : "le nombre de conflits diminue"

Des soldats de l'armée centrafricaine patrouillent près de l'aéroport de Bangui, la capitale du pays. [AFP PHOTO/ SIA KAMBOU]

La Paix dans le monde est encore loin. L'année 2013 sera une nouvelle fois marquée par le conflits, qu'il s'agisse de guerres civiles ou d'affrontements entre Etats. Bruno Tertrais,  maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), rappelle toutefois que la guerre a perdu du terrain depuis vingt ans. 

Le nombre de conflits dans le monde augmente-t-il ou n'est-ce qu'une impression ?

C'est une impression. Le nombre de conflits connaît une décroissance régulière depuis la fin de la guerre froide il y a vingt ans. On dénombre actuellement une quinzaine de conflits. Il s'agit surtout de guerres civiles.

Comment expliquer cette baisse ?

Il existe différents facteurs. La fin de la guerre froide a entraîné une chute du nombre d'affrontements indirects. Il existe aussi davantage de moyens de prévention. Et la montée de l'interdépendance économique favorise peut-être la paix. Je crois que des facteurs démographiques et culturels ont aussi joué un rôle.

Quelles sont les zones à surveiller en 2013 ?

Les tensions récurrentes permettent d'anticiper les conflits : les surprises totales sont assez rares dans ce domaine. On peut donc envisager la poursuite du conflit syrien - l'apaisement et la sortie de la crise prendront des mois - et son extension au Liban voisin. Le Proche-Orient, l'Afrique des Grands Lacs, le Caucase resteront des zones de crises. Sur le plan des conflits inter étatiques, les tensions entre la Chine et le Japon peuvent donner lieu à une escalade militaire, tout comme celles qui concernent l'Iran, même si une intervention israélienne est moins probable que certains l'affirment. Un dérapage entre l'Inde et le Pakistan n'est pas non plus à exclure.

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