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Japon: Shinzo Abe élu Premier ministre

Le leader du parti libéral démocrate japonais Shinzo Abe le 25 décembre 2012 à Tokyo [Yoshikazu Tsuno / AFP] Le leader du parti libéral démocrate japonais Shinzo Abe le 25 décembre 2012 à Tokyo [Yoshikazu Tsuno / AFP]

Shinzo Abe a été élu mercredi Premier ministre du Japon par la majorité des députés, dix jours après l'écrasante victoire du Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) à un scrutin législatif anticipé.

Considéré comme un faucon sur la scène diplomatique, M. Abe, 58 ans, a obtenu 328 voix sur un total de 478 votants, ce qui le hisse pour la deuxième fois de sa carrière à la tête du Japon, mais cette fois un pays affaibli par des années de crise économique et une détérioration de ses relations diplomatiques, notamment avec la Chine.

Sa prise de fonctions interviendra après le vote du Sénat et sa nomination officielle par l'Empereur Akihito.

Même s'il n'obtenait pas la majorité à la Chambre haute après deux tours de scrutin, le vote des députés prévaudrait.

Après trois ans passés dans l'opposition, le PLD a recouvré les faveurs de l'électorat déçu par les ratés du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche) qui avait promis monts et merveilles mais n'a réalisé quasiment aucune de ses promesses, ni réussi à redonner le moral à la population après le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire du 11 mars 2011.

M. Abe, qui avait déjà été Premier ministre de septembre 2006 à septembre 2007, a promis de corriger les erreurs des trois Premiers ministres PDJ qui se sont succédés en trois ans.

Il leur reproche d'avoir saccagé l'économie, détérioré les relations du Japon avec ses voisins chinois, coréens et russes, ainsi que d'avoir fâché l'allié américain, sans pour autant que le pays en sorte grandi.

Avec près de 300 sièges de députés à lui seul et 325 avec le parti Nouveau Komeito, son partenaire traditionnel, le PLD a la légitimité pour mener la politique qu'il entend, mais il va quand même devoir composer avec un Sénat en partie hostile, à tout le moins jusqu'aux élections sénatoriales de l'été 2013.

La formation du gouvernement Abe devait être annoncée plus tard mercredi.

Ce nationaliste bon teint devrait s'entourer de poids lourds du PLD convaincus comme lui de la nécessité de donner un grand coup d'accélérateur à l'activité économique quitte à endetter encore plus le pays et de tenir tête aux voisins chinois notamment sur le différend symbolique des îles Senkaku.

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