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Regain de tension en Irlande du Nord

Manifestation de loyalistes à Belfast, le 8 décembre dernier. [PETER MUHLY / AFP]

Alors que l'Irlande du Nord est en proie depuis plus d'une semaine à un regain de tension, le Premier ministre David Cameron a condamné mercredi 12 décembre la violence "injustifiée" des loyalistes.

A l'origine des troubles qui secouent la région : la décision du conseil municipal de Belfast de ne plus faire flotter le drapeau britannique qu'occasionnellement (17 jours par an) sur la mairie. En application de cette disposition, qui met la mairie en conformité avec les règles s'appliquant à tous les édifices gouvernementaux, le drapeau a ainsi été retiré le 8 décembre, pour la première fois depuis l'ouverture du bâtiment en 1906.

Cette décision a suscité plusieurs nuits de violences provoquées par des loyalistes (protestants fermement attachés au maintien de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni).

Depuis le 8 décembre, les loyalistes ont ainsi appelé à de grandes manifestations et organisé tous les soirs à Belfast des rassemblements qui ont pour certains tourné à l'émeute. Deux engins explosifs ont même été trouvés dans la province début décembre, l'un dans une voiture et l'autre sous la forme d'un colis piégé dans une boîte aux lettres. A ce jour, plusieurs dizaines de policiers ont été blessés dans les affrontements avec les manifestants.

Ainsi, lors d'une session à la chambre des communes ce mercredi, la députée nord-irlandaise Naomi Long, qui est victime de menaces de mort, a interpellé le chef du gouvernement britannique lui demandant de condamner la "répréhensible agression contre la démocratie par ceux qui se présentent comme loyaux" au Royaume-Uni. Ce à quoi David Cameron a répondu : "En aucun cas ces gens ne sont loyaux ou ne défendent l'identité britannique. La violence est absolument injustifiée dans ces circonstances comme dans d'autres".

Ces nouveaux événements inquiètent également la communauté internationale. Le 7 décembre, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, en visite à Belfast, avait ainsi appelé toutes les parties à "poursuivre le difficile travail de réconciliation".

Les tensions persistent régulièrement dans cette province en dépit du processus de paix qui a mis fin, dans les années 90', à trois décennies de violences intercommunautaires entre catholiques et protestants. 

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