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Vladimir Poutine en Turquie pour parler de la Syrie

Le président russe Vladimir Poutine, le 20 novembre 2012 à sa résidence de Novo-Ogaryovo, près de Moscou [Alexei Nikolsky / Ria NovostiAFP/Archives] Le président russe Vladimir Poutine, le 20 novembre 2012 à sa résidence de Novo-Ogaryovo, près de Moscou [Alexei Nikolsky / Ria NovostiAFP/Archives]

Le président russe Vladimir Poutine se rend lundi en Turquie pour une visite cruciale au cours de laquelle il rencontrera le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et aura des entretiens centrés sur la situation en Syrie.

La visite, qui a été reportée après avoir été initialement prévue pour octobre, intervient dans un contexte de tensions entre les deux pays à propos de la Syrie et sur fond de conjectures concernant des problèmes de santé, apparemment un traumatisme au dos, dont souffrirait M. Poutine.

Une information en provenance du Japon sur des soucis de santé de Vladimir Poutine avait à cet égard suscité vendredi une succession de démentis des autorités russes, qui avaient assuré que l'homme fort du Kremlin était en pleine possession de ses moyens.

La visite en Turquie, premier voyage à l'étranger de M. Poutine depuis son déplacement au Tadjikistan le 5 octobre, a été officiellement confirmée par Moscou et Ankara.

Le situation en Syrie devrait être le principal sujet au menu des entretiens.

"Les négociations porteront sur une série de questions internationales et régionales urgentes, dont la réconciliation au Proche-Orient, la situation dans la Bande de Gaza, la crise en Syrie, ainsi que sur la coopération" au sein des organisations internationales, a déclaré dans un communiqué le conseiller de M. Poutine pour les Affaires étrangères Iouri Ouchakov.

Le président russe Vladimir Poutine (d) et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le 18 juillet 2012 à Moscou [Sergei Karpukhin / POOL/AFP/Archives]
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Le président russe Vladimir Poutine (d) et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le 18 juillet 2012 à Moscou
 

Les tensions entre la Russie et la Turquie s'étaient accrues après l'interception le 11 octobre par les forces aériennes turques d'un avion de ligne syrien reliant Moscou à Damas et soupçonné par Ankara de transporter une cargaison militaire destinée au ministère syrien de la Défense.

La Russie a affirmé que l'avion transportait des équipements radar qui n'étaient pas interdits par les conventions internationales.

La Turquie a pris fait et cause pour les rebelles syriens, tandis que Moscou est l'un des derniers soutiens du président Bachar al-Assad, et bloque systématiquement les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant son régime.

La Russie a également exprimé son opposition au déploiement en Turquie, sollicité par Ankara, de missiles sol-air Patriot de l'Otan près de la frontière avec la Syrie, estimant qu'il augmentait le risque d'un conflit élargi impliquant l'Alliance.

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan, qui se réunissent mardi et mercredi à Bruxelles, devraient répondre positivement à la demande turque, selon des sources diplomatiques.

A Istanbul, M. Poutine présidera avec M. Erdogan une réunion d'un conseil de coopération mis en place pour renforcer les relations bilatérales dans tous les domaines.

Après la réunion, le président russe devrait avoir une conversation téléphonique avec le président turc Abdullah Gul, a dit M. Ouchakov.

En dépit de leurs divergences concernant la politique internationale, les deux pays ont renforcé leur coopération dans les domaines de l'énergie et du commerce.

Moscou est le premier fournisseur en gaz naturel d'Ankara et doit construire la première centrale nucléaire turque, à Akkuyu dans la province de Mersin (sud), en vertu d'un accord conclu en 2010.

La Russie et la Turquie devraient également signer pendant la visite de M. Poutine des accords de coopération dans les domaines financier et bancaire.

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