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Les spéculations sur la santé de Poutine reprennent

Image d'archive de Vladimir Poutine en train de consulter un médecin, en 2011 [Aleksey Druzhinin / Ria Novosti/AFP/Archives]

En annonçant l'annulation de sa visite en Russie en "raison de la santé" de Vladimir Poutine, le premier ministre japonais Yoshihiko Noda a relancé les spéculations sur la forme du président russe.

Voilà une indiscrétion qui flirte avec l'incident diplomatique. En laissant entendre que la santé de Vladimir Poutine n'était pas à son zénith, le gouvernement nippon a décoché une flèche vers la Russie qui a aussitôt démenti l'information qui touche à un sujet sensible.

Cette confidence sur l'état de santé de Vladimir Poutine aurait été faîte selon l'agence Jiji au maire de la ville de Nemuro, à l'extrême nord du Japon. Elle peut interpeller alors même que le Japon réclame toujours à la Russie les îles Kouriles du sud.

 

Un sujet sensible

Cette confidence prend aussi d'autant plus de relief alors que la santé de Vladimir Poutine fait l'objet de nombreuses spéculations depuis octobre. Dans les faits, le président russe qui a fêté ses 60 ans cette année a annulé de nombreuses visites en Russie et à l'étranger en raison, apparemment, d'une blessure à la colonne vertébrale. Un comble pour un président qui a bâti son image sur sa vitalité débordante, se mettant volontiers en scène en pratiquant des sports extrêmes.

C'est précisément en pratiquant un de ces sports extrêmes que le président russe aurait contracté cette blessure. Les médias russes affirment qu'elle serait apparue à la suite d'un vol en deltaplane, en septembre. Une information là encore démentie par le Kremlin.

Début septembre, le président russe avait volé en compagnie des grues de Sibérie dans le cadre d'un projet de sauvegarde de ces grands échassiers.

 

Des voyages annulés en cascade

Les rumeurs sur sa santé ont pris de l'ampleur début novembre quand la presse a constaté que Vladimir Poutine ne se rendait plus au Kremlin depuis trois semaines. Officiellement, la présidence avait alors fait savoir, sans rire, que c'était pour ne "pas créer d'embouteillage" dans Moscou…  Mais un mois entier sans déplacements conjugué à des annulations en cascade ont mis la puce à l'oreille de la presse. Toutes les visites à l'étranger prévues en novembre étant même décalées à décembre.

Le 4 novembre, le président était alors réapparu en public en marchant lentement, mais sans assistance. Puis la contre-offensive s'est imposée. Son porte-parole avait confirmé début novembre que le président souffrait d'une légère blessure sportive tout en précisant que cela n'affectait en rien son travail. Peu après, le Premier ministre Dmitri Medvedev avait assuré que Vladimir Poutine n'avait pas de "sérieux" problèmes de santé. Sans pour autant que Vladimir Poutine ne se démultiplie, même s'il a repris une activité plus visible, en recevant Nicolas Sarkozy par exemple.

Néanmoins, le Kremlin a confirmé ce mercredi une visite le 3 décembre de Vladimir Poutine en Turquie… qui avait été reportée début octobre.

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