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Mechaal attendu à Gaza pour une visite inédite la semaine prochaine

Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal le 13 juillet 2012 à Tunis [Khalil / AFP/Archives] Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal le 13 juillet 2012 à Tunis [Khalil / AFP/Archives]

Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, doit effectuer la semaine prochaine une visite sans précédent dans la bande de Gaza gouvernée par le mouvement islamiste palestinien, après huit jours d'hostilités avec Israël.

La visite de Khaled Mechaal, dont l'autorité est contestée par des dirigeants du Hamas à Gaza, intervient alors que les résultats définitifs des élections internes du mouvement engagées depuis plusieurs mois, ne sont toujours pas connus. Lui-même a exprimé à maintes reprises son intention de céder la place.

"Khaled Mechaal viendra avec plusieurs membres du bureau politique du Hamas en exil pour participer aux célébrations de la création du Hamas", qui sont prévues le 8 décembre, a affirmé à l'AFP un responsable du Hamas sous le couvert de l'anonymat, des informations confirmées par d'autres sources au sein du mouvement.

Le Hamas célèbre cette année le 25ème anniversaire de sa création, quelques jours après celui de la première Intifada palestinienne, qui avait éclaté dans la bande de Gaza.

En janvier, des responsables du Hamas à Gaza avaient fait état d'une prochaine visite dans le territoire palestinien du chef du mouvement, qui n'avait finalement pas eu lieu.

Lundi, Khaled Mechaal a mis son poids dans la balance pour apporter la caution du Hamas à la demande du président palestinien Mahmoud Abbas d'Etat observateur à l'ONU, qui doit être votée jeudi à l'Assemblée générale, initiative dénoncée jusqu'alors par les dirigeants du mouvement à Gaza.

"Khaled Mechaal a exprimé dans une conversation téléphonique avec le président Abbas l'agrément du Hamas à la démarche à l'ONU pour obtenir le statut d'Etat observateur", selon un communiqué.

Il a souligné "la nécessité que cette initiative s'inscrive dans le cadre d'une vision et d'une stratégie nationales pour préserver les droits nationaux, sur la base des atouts du peuple palestinien, à commencer par la résistance".

Accord de réconciliation

Khaled Mechaal a "insisté sur la nécessité de parvenir à la réconciliation nationale en profitant de l'atmosphère positive après la victoire remportée par notre peuple à Gaza", selon le texte.

Aussi bien Khaled Mechaal que le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, ont revendiqué une "victoire de la résistance" après l'arrêt des hostilités le 21 novembre entre armée israélienne et groupes palestiniens de Gaza, qui ont coûté la vie à 173 Palestiniens et six Israéliens, en majorité des civils dans les deux camps.

Après la prise de position de Khaled Mechaal, Ismaïl Haniyeh s'y est rallié. "Personne n'est contre un Etat, nous sommes en faveur de toute initiative pour arracher un Etat palestinien sur la terre palestinienne, mais notre vision est celle d'un Etat dans le cadre des constantes et de la résistance palestiniennes", a-t-il déclaré mardi.

"Un Etat sur les frontières de 1967 ne signifie pas renoncer au reste de la terre palestinienne", a-t-il précisé, en référence à la Palestine mandataire d'avant 1948, soit Israël et les Territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Khaled Mechaal est en butte à l'opposition d'une partie des dirigeants du Hamas à Gaza, qui lui reprochent des positions jugées trop conciliantes envers le Fatah de Mahmoud Abbas, qui gouverne la Cisjordanie, depuis la conclusion d'un accord de réconciliation entre les deux mouvements rivaux en 2011.

Réfugié de Cisjordanie, il a pris avec sa famille le chemin de l'exil à la suite de la guerre israélo-arabe de 1967 et n'est jamais revenu depuis dans les Territoires palestiniens.

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