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Colombie : libération de quatre Chinois, otages présumés des Farc

Des soldats des Farc lors d'affrontements avec l'armée colombienne, le 12 juillet 2012 [Luis Robayo / AFP/Archives] Des soldats des Farc lors d'affrontements avec l'armée colombienne, le 12 juillet 2012 [Luis Robayo / AFP/Archives]

Quatre employés chinois d'une compagnie pétrolière ont été libérés dans le sud de la Colombie, où ils avaient été pris en otage il y a plus d'un an par des membres présumés de la guérilla des Farc, a-t-on appris jeudi auprès de l'ambassade de Chine à Bogota.

"Ils ont été libérés tous les quatre, la nuit dernière, dans le département de Caqueta", a indiqué à l'AFP le service de presse de la représentation diplomatique.

Selon les autorités, les quatre hommes, trois ingénieurs et leur interprète, avaient été enlevés en juin 2011 par un commando d'élite des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) dans cette région située à la lisière de la forêt amazonienne et considérée comme un fief de la guérilla.

Les otages ont été remis dans la nuit de mercredi à jeudi à une mission du Comité international de la Croix Rouge (CICR), a précisé à la presse le chef de la police colombienne, le général Roberto Leon Riaño.

"Il s'agit d'une opération d'assistance humanitaire qui a été sollicitée par le CICR et les autorités chinoises", a indiqué le responsable de la police, en affirmant que la guérilla était bien à l'origine de cette prise d'otages.

"Depuis le moment même de leur enlèvement, des informations des services secrets nous ont permis de savoir que les Farc détenaient les citoyens chinois", a-t-il dit.

Le CICR a indiqué que les otages avaient été remis par des "hommes non identifiés" dans la localité de San Vincente del Caguan. "C'est une excellente nouvelle pour les familles des personnes libérées après un long moment d'attente et d'incertitude", a commenté le chef du CICR en Colombie, Jordi Raich, dans un communiqué.

Le service de presse de l'ambassade chinoise a précisé pour sa part ne "pas savoir qui étaient les ravisseurs".

Les otages travaillaient pour la compagnie britannique Emerald Energy, filiale de Sinochem Group, quatrième conglomérat pétrochimique de Chine. Locomotive de l'économie colombienne, le secteur pétrolier a constitué au cours des dernières années une des principales cibles de la rébellion marxiste.

La libération des employés chinois survient en pleines négociations de paix entre les Farc et les autorités colombiennes. Les pourparlers, lancés il y a un mois, ont repris lundi à Cuba où la guérilla a annoncé l'instauration d'une trêve de deux mois.

Fondées en 1964 à l'issue d'une insurrection paysanne, les Farc comptent encore selon les autorités quelque 9.200 combattants, essentiellement repliés dans les régions rurales du pays, après une série de revers militaires.

Début 2012, la guérilla s'est engagée à renoncer à la pratique des enlèvements contre rançon, avant de libérer les derniers policiers et militaires retenus en captivité.

Depuis, le groupe rebelle assure ne plus détenir aucun otage, une version contestée par les autorités et plusieurs associations selon lesquelles des centaines de personnes sont toujours disparues, après avoir été enlevées par les Farc.

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