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Cessez-le-feu respecté entre Israël et le Hamas

Palestiniens le 21novembre 2012 à Gaza [Mahmud Hams / AFP] Palestiniens le 21novembre 2012 à Gaza [Mahmud Hams / AFP]

Le était respecté jeudi matin dans la bande de Gaza après l'accord passé la veille entre Israël et le palestinien au pouvoir à Gaza, mettant un terme à une semaine de armée qui a coûté la vie à 155 Palestiniens et cinq Israéliens.

Obtenue après des efforts diplomatiques tous azimuts notamment de l'Egypte et des Etats-Unis, la trêve est entrée en vigueur à 19H00 GMT selon le texte de l'accord annoncé au Caire par le chef de la diplomatie égyptienne Mohammed Kamel Amr au côté de son homologue américaine Hillary Clinton.

Dans la bande de Gaza meurtrie par huit jours de frappes aériennes israéliennes incessantes, des célébrations ont éclaté peu après le début d'application du cessez-le-feu.

Des tirs de joie, des pétards et des chants de "Allah akbar (Dieu est grand), la résistance a triomphé" ont retenti via les haut-parleurs des mosquées dans l'enclave palestinienne toujours survolée par les drones israéliens.

Le président égyptien Mohamed Morsi (d) et son ministre des Affaires étrangères Mohamed Kamel Amr (g) entourent le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (C) au Caire le 21 novembre 2012 [Khaled Desouki / AFP]
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Le président égyptien Mohamed Morsi (d) et son ministre des Affaires étrangères Mohamed Kamel Amr (g) entourent le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (C) au Caire le 21 novembre 2012
 

Brandissant des drapeaux palestinien et égyptien, des centaines de personnes sont descendues dans la rue pour célébrer la "victoire". "Il y a encore peu de temps, nous tirions des roquettes sur l'occupant et ses villes et là nous tirons de joie", a lancé un combattant du Hamas, joignant le geste à la parole.

Les efforts de l'Egypte ont permis "un accord sur un cessez-le-feu qui prend effet à 21H00 (19H00 GMT)", a dit le ministre égyptien, dont le pays a joué un rôle-clé dans son élaboration.

A Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé avoir accepté de "donner une chance" à la proposition égyptienne après avoir parlé avec le président américain Barack Obama.

Ce dernier a remercié aussi bien le président égyptien Mohamed Morsi que M. Netanyahu, et énoncé l'objectif de parvenir à une paix "durable" dans l'enclave palestinienne frontalière de l'Egypte et d'Israël.

Dans la soirée, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé Israël et le Hamas à "agir sérieusement" pour le maintien du cessez-le-feu. "Les membres du Conseil appellent toutes les parties à maintenir l'accord et à agir sérieusement pour en appliquer toutes les dispositions en toute bonne foi", peut-on lire dans la déclaration des 15 membres du Conseil, la première officielle depuis le début du conflit.

Le Conseil a également appelé la communauté internationale à faire en sorte que de "l'aide d'urgence" soit acheminée "via les circuits officiels" vers la bande de Gaza, cible pendant une semaine de raids de l'armée israélienne programmés pour faire cesser les tirs de roquettes.

Termes de l'accord

 

 

Selon les termes de l'accord, tel que diffusé par la présidence égyptienne, "Israël doit cesser toutes les hostilités par voie terrestre, aérienne et maritime dans Gaza, y compris les incursions et la prise de personnes pour cible".

A leur tour, "l'ensemble des factions palestiniennes doivent stopper les hostilités vers Israël, y compris les attaques de roquettes et toutes les attaques le long de la frontière".

L'accord prévoit aussi l'ouverture de discussions 24 heures après l'entrée en vigueur de la trêve sur des "mesures permettant d'ouvrir les points de passage avec Gaza et visant à faciliter la circulation des personnes et des biens". Gaza est soumise à un blocus israélien depuis plusieurs années.

Après l'accord, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a salué au Caire le "rôle de l'Iran pour avoir armé" les groupes palestiniens.

M. Netanyahu a dans ce contexte affirmé qu'Israël et Washington avaient convenu de combattre conjointement la contrebande d'armes en provenance d'Iran.

Pressé par les Occidentaux d'aider à obtenir une trêve, M. Morsi a mené une médiation depuis l'offensive militaire israélienne lancée le 14 novembre contre Gaza avec la mort du chef des opérations militaires du Hamas Ahmed Jaabari tué dans un raid aérien.

Le président égyptien est membre des Frères musulmans, un mouvement dont est issu le Hamas. Mais il est aussi à la tête d'un pays lié depuis 1979 par un traité de paix avec Israël, et qui a une longue expérience de médiation avec ce pays voisin.

Le Caire a été la plaque tournante des efforts diplomatiques avec la visite de Mme Clinton, du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, des responsables turc, allemand et du Qatar. M. Ban ainsi que l'Union européenne ont salué l'accord de trêve.

Tirs sur l'immeuble de l'AFP

 

Dans l'heure qui a suivi la trêve, douze roquettes ont été tirées sur Israël sans faire de victime, selon la police.

Durant la journée de mercredi, 18 personnes ont péri dans les raids à Gaza, ce qui porte à 155 le nombre de Palestiniens morts en une semaine, selon des sources médicales. Cinq Israéliens, dont un soldat, ont péri dans la chute de roquettes sur le sud d'Israël.

L'un des raids israéliens a touché pour la deuxième fois en moins de 24 heures l'immeuble qui abrite l' à Gaza. Un enfant est mort dans l'attaque. Aucun journaliste ne s'y trouvait.

Des policiers enquêtent après un attentat le 21 novembre 2012 contre un bus à Tel-Aviv [ / AFP]
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Des policiers enquêtent après un attentat le 21 novembre 2012 contre un bus à Tel-Aviv
 

Une bombe a en outre explosé dans un bus à Tel-Aviv faisant 17 blessés, le premier attentat en Israël depuis mars 2011.

Les huit jours d'hostilités ont été marquées par des centaines de raids aériens contre Gaza et le tir de centaines de roquettes sur le sud d'Israël. Certaines des roquettes, dont un grand nombre a été intercepté par le système anti-missile Iron Dome, ont atteint Tel-Aviv et la région de Jérusalem.

L'armée israélienne a affirmé avoir "rempli les objectifs qu'elle s'était fixés dans le cadre de l'opération 'Pilier de défense'" et avoir "infligé des dégâts considérables au Hamas et à ses capacités militaires", en allusion aux lance-roquettes.

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