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Des militants sud-coréens envoient des tracts pro-démocratie sur Pyongyang

Des Sud-Coréens militant pour la démocratie envoient vers la Corée du Nord des ballons avec des tracts politiques, le 29 octobre 2012 à à Paju [Jung Yeon-Je / AFP] Des Sud-Coréens militant pour la démocratie envoient vers la Corée du Nord des ballons avec des tracts politiques, le 29 octobre 2012 à à Paju [Jung Yeon-Je / AFP]

Des Sud-Coréens militant pour la démocratie ont envoyé lundi par ballon des milliers de tracts politiques de l'autre côté de la ligne de démarcation, une semaine après que la Corée du Nord eut menacé Séoul d'une réponse militaire "impitoyable" si ce matériel de propagande était envoyé.

Une dizaine de militants ont lâché des ballons transportant 30.000 tracts depuis un parc de la ville de Paju, à 60 km au nord de Séoul, sous l'oeil d'une centaine de policiers.

Des échauffourées les ont brièvement opposés à des habitants craignant des représailles du voisin communiste.

"Nous ne craignons pas ces menaces et nous continuerons à envoyer des tracts", a prévenu Choi Woo-Won, un professeur d'université, contempteur du régime communiste nord-coréen mis en place en 1948 par Kim Il-Sung.

Les tracts exhortaient les Nord-Coréens à se soulever contre leur nouveau dirigeant, Kim Jong-Un, qui a pris la succession de son père Kim Jong-Il à la mort de ce dernier en décembre.

Ils comportaient des photos d'autocrates déchus, le Roumain Nicolae Ceausescu, l'Irakien Saddam Hussein et le Libyen Mouammar Kadhafi.

Il y a tout juste une semaine, les autorités sud-coréennes avaient empêché une opération similaire pour "raisons de sécurité".

Les militants anti-Pyongyang envoient régulièrement vers le Nord des tracts de propagande dénonçant l'autoritarisme du régime et appelant les Nord-Coréens à chasser leurs dirigeants. Ils avaient notamment envoyé l'an dernier des textes faisant référence aux révolutions du Printemps arabe.

Interrompus pendant onze ans, ces largages avaient repris fin 2010, après le bombardement par le Nord d'une petite île sud-coréenne située près de la ligne de démarcation maritime.

Le Nord, qui impose une censure totale sur son territoire, a menacé à plusieurs reprises par le passé de tirer vers le Sud pour empêcher de tels envois à son encontre, sans que ces menaces aient jamais été suivies d'effet.

Séoul craint une agressivité accrue de la part de Pyongyang à l'approche des élections présidentielles sud-coréennes, prévues pour mi-décembre.

Les deux Corées sont toujours théoriquement en guerre en l'absence de traité de paix signé à la fin du conflit armé en 1953.

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