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Nouvelle manifestation contre l'austérité à Madrid

Des manifestants à Madrid le 29 septembre 2012 [Dominique Faget / AFP] Des manifestants à Madrid le 29 septembre 2012 [Dominique Faget / AFP]

Aux cris de "démission", des milliers de manifestants répondant à l'appel de la mouvance des indignés se sont rassemblés samedi autour du Congrès des députés à Madrid, dénonçant les coupes budgétaires menées par le gouvernement de droite.

"NON", "démission", "démocratie" proclamaient de petites pancartes pendant que la foule hurlait "ils ne nous représentent pas", face aux cordons de la police anti-émeutes déployée en masse autour du Parlement, et affluait sur les grandes avenues du centre de la capitale espagnole.

Mardi, une première manifestation convoquée via les réseaux sociaux sous le mot d'ordre "entoure le Congrès", "sauve la démocratie", avait dégénéré lorsque des groupes de jeunes avaient bombardé de pierres les barrages de policiers, qui avaient riposté à coups de matraques et en tirant des balles en caoutchouc.

"Je suis venue à toutes les manifestations des indignés depuis le 7 avril 2011", l'époque de la naissance du mouvement, témoigne Nuria Camacho, une manifestante de 40 ans, salariée d'une entreprise pharmaceutique à Madrid, au chômage depuis trois mois.

"Depuis que le gouvernement (de droite) est arrivé il y quelques mois, ce ne sont que des coupes, dans la santé, dans l'éducation", dit-elle en racontant aussi que les frais d'université pour son fils de 20 ans, étudiant en philosophie, "ont doublé" cette année, passant "de 600 ou 700 euros à 1.400".

"Mes parents, qui ont des retraites très basses, doivent maintenant payer pour leurs médicaments", ajoute cette manifestante. "Il faut descendre dans la rue, tous les jours. Je crois que oui, le gouvernement peut faire marche arrière".

Le gouvernement de droite dirigé par Mariano Rajoy, qui a obtenu de Bruxelles un assouplissement de son objectif de déficit public, devra en contrepartie poursuivre sur le chemin de l'austérité et a présenté jeudi un budget 2013 prévoyant des économies pour un montant de 39 milliards d'euros.

Alors que le chômage ne cesse d'augmenter, à 24,63% de la population active, l'exaspération sociale est devenue de plus en plus palpable ces derniers mois face aux mesures gouvernementales, comme la hausse de la TVA qui touche directement le pouvoir d'achat de tous les Espagnols.

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