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Vives réactions après l'attaque de Benghazi

Un véhicule incendié lors de l'attaque du consulat. Un véhicule incendié lors de l'attaque du consulat. [STR / AFP]

Après le décès de l'ambassadeur des Etats-Unis et de trois fonctionnaires américains dans l'attaque du consulat à Benghazi (Libye), les condamnations de la communauté internationale se succèdent.  

L'ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens, ainsi que trois autres diplomates ont été tués mardi soir dans une attaque à la roquette, par des hommes protestant contre un film jugé insultant pour l'islam.

Le président américain Barack Obama a fermement condamné l'attentat. "Je condamne fermement cette attaque scandaleuse contre notre mission diplomatique à Benghazi qui a couté la vie à quatre Américains", offrant les prières et pensées du peuple américain aux familles des disparus. Pour le président américain, cette attaque renforce "l'engagement des Etats-Unis pour la liberté, la justice et le partenariat avec les pays et populations à travers le globe".

"J'ai demandé à mon administration de fournir toutes les ressources nécessaires pour promouvoir la sécurité de notre personnel en Libye et renforcer la sécurité dans toutes nos représentations diplomatiques à travers le monde", a encore souligné encore Barack Obama.

La Libye présente ses excuses

De son côté, la Libye a présenté ses excuses aux Etats-Unis. "Nous présentons nos excuses aux Etats-Unis, au peuple américain et au monde entier pour ce qui s'est passé", a ainsi déclaré Mohamed al-Megaryef, président du Congrès général national (la plus haute autorité politique du pays). "Nous nous tenons aux côtés du gouvernement américain face à ces assassins", a-t-il ajouté, qualifiant l'attaque de "lâche".

 

La France évoque des "crimes odieux et inacceptables"

"La France demande aux autorités libyennes de faire toute la lumière sur ces crimes odieux et inacceptables, d'en identifier les responsables et de les traduire devant la justice", a souligné François Hollande. "Dans ces circonstances tragiques, j'exprime la pleine solidarité de la France avec les Etats-Unis", a ajouté le président français tout en adressant ses "condoléances aux familles et aux proches".

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a également demandé à Tripoli, lors de l'émission "Questions d'info", de "réagir" et  "faire ce qu'il faut pour arrêter les coupables et ne pas permettre ces exactions abominables". Après le régime de Mouammar Kadhafi, "une solution nouvelle s'est mise en place en Libye, on pensait et on espère penser toujours que cette solution est pacifique. Mais évidemment vous pouvez avoir toujours des extrémistes qui se livrent à ces comportements. C'est absolument inacceptable et il faut que les autorités libyennes réagissent", a-t-il ajouté.

 

Berlin dénonce le "fanatisme religieux"

L'Allemagne a elle aussi "condamné avec véhémence" les attaques commises en Libye et en Egypte contre les représentations diplomatiques américaines.  "De telles violences contre des représentations diplomatiques ne peuvent pas et ne doivent jamais être le moyen de règlement politique", a souligné Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand. "C'est tragique et difficilement supportable que quatre personnes, dont un diplomate, soient victimes de fanatisme religieux", a-t-il ajouté.

De son côté, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé qu'une "telle violence ne peut jamais être justifiée". "Je présente mes plus sincères condoléances aux familles et proches de ceux qui ont perdu la vie et mes pensées sont avec ceux qui sont blessés", a-t-il ajouté.

L'ONU pour sa part "condamne dans les termes les plus fermes l'attaque contre le consulat à Benghazi" a exprimé, cet après-midi, Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques. "L'ONU s'oppose à toutes formes de calomnie contre une religion, mais il n'y a aucune justification à une violence telle que celle qui a eu lieu à Benghazi". 

 

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