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Human Rights Watch accuse des rebelles de RDC

Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) de commettre des "crimes de guerre à grande échelle" dans l'est de la République démocratique du Congo, allant d'assassinats de garçons au viol d'une fillette de 8 ans. [AFP] Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) de commettre des "crimes de guerre à grande échelle" dans l'est de la République démocratique du Congo, allant d'assassinats de garçons au viol d'une fillette de 8 ans. [AFP]

Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) de commettre des "crimes de guerre à grande échelle" dans l'est de la République démocratique du Congo, allant d'assassinats de garçons au viol d'une fillette de 8 ans.

Ils sont "responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force", indique l'organisation de défense des droits de l'homme dans un rapport basé sur des entretiens menés entre mai et septembre avec 190 personnes: victimes congolaises et rwandaises, proches de victimes, témoins, autorités locales, combattants et ex-combattants du M23.

L'ONG américaine affirme que "33 des personnes exécutées étaient des jeunes hommes et des garçons qui avaient tenté de quitter les rangs des rebelles" et que "certains ont été ligotés et abattus devant les autres recrues à titre d'avertissement".

"Depuis juin, les combattants du M23 ont tué de sang froid au moins 15 civils dans des zones qu'ils contrôlent, parfois parce qu'ils les soupçonnaient de leur être hostiles. Les combattants ont également violé au moins 46 femmes et filles. La plus jeune victime de ces viols avait 8 ans", poursuit HRW.

La rébellion a rejeté ces accusations.

"Nous recrutons nos frères, pas par la force mais parce qu'ils veulent leurs grands frères... C'est leur décision. Ce sont nos petits frères, donc nous ne pouvons pas les tuer", a déclaré le colonel Sultani Makenga, chef du M23, cité dans le rapport.

"Nous rejetons en bloc ces allégations: le M23 n'a jamais recruté des mineurs, le M23 n'a jamais violé les femmes, le M23 n'a jamais tué les militaires qui faisaient défection", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du groupe armé.

La province du Nord-Kivu (est) s'est de nouveau embrasée en mai, quand des mutins ex-rebelles ont lancé le M23. Les combats ont fait près de 300.000 déplacés, dont 57.000 ont fui au Rwanda ou en Ouganda voisins.

Dans un rapport début juin, HRW soulignait que "des responsables militaires rwandais ont armé et soutenu" le M23, et évoquaient le recrutement forcé de "200 à 300 recrues", dont des civils et des mineurs. Un rapport de l'ONU publié plus tard est parvenu aux mêmes conclusions.

Kigali a démenti catégoriquement toutes les allégations mettant le Rwanda en cause.

Dans le rapport publié mardi, HRW rapporte que des habitants à la frontière congolo-rwandaise ont dit avoir "observé de fréquents mouvements de troupes rwandaises vers et en provenance de RD Congo en juin, juillet, et août, apparemment pour prêter main forte aux rebelles du M23".

D'après HRW, des autorités militaires rwandaises ont par ailleurs "continué" à recruter pour le M23 au Rwanda entre juin et août, "soit par la force soit sous des prétextes fallacieux". "Environ 600 personnes ont été recrutées dans ces conditions au Rwanda", est-il précisé.

"En plus du déploiement de renforts et de recrues pour appuyer des opérations militaires, des autorités militaires rwandaises ont fourni une importante assistance" au M23 "sous forme d'armes, de munitions et de formation", a réitéré HRW.

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