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Pour Obama, le changement reste possible

Le président Barack Obama a reconnu jeudi que le slogan d'espoir sur lequel il avait été élu il y a quatre ans avait été "mis à l'épreuve" mais promis aux Américains que le changement restait possible, en sollicitant leurs suffrages pour un second mandat. [AFP] Le président Barack Obama a reconnu jeudi que le slogan d'espoir sur lequel il avait été élu il y a quatre ans avait été "mis à l'épreuve" mais promis aux Américains que le changement restait possible, en sollicitant leurs suffrages pour un second mandat. [AFP]

Le président Barack Obama a reconnu jeudi que le slogan d'espoir sur lequel il avait été élu il y a quatre ans avait été "mis à l'épreuve" mais promis aux Américains que le changement restait possible, en sollicitant leurs suffrages pour un second mandat.

Dans un discours énergique prononcé à Charlotte (Caroline du Nord, sud-est) devant près de 6.000 délégués de la convention du Parti démocrate qui l'ont investi pour disputer le 6 novembre la Maison Blanche face au républicain Mitt Romney, M. Obama a mentionné les épreuves traversées par son pays depuis 2008.

Il a en particulier évoqué "le coût de la guerre, l'une des pires crises économiques de notre histoire, et le blocage politique qui nous a fait nous demander s'il était toujours possible d'être à la hauteur des problèmes de notre époque".

"Mais sachez-le... nos problèmes peuvent être résolus. Nous pouvons être à la hauteur des difficultés. Le chemin que nous proposons est peut-être plus difficile, mais il nous mène vers un monde meilleur", a-t-il encore dit, après avoir formellement accepté l'onction de sa formation.

"C'est ce que nous pouvons faire dans les quatre années à venir, et c'est la raison pour laquelle je suis candidat à un deuxième mandat de président des Etats-Unis", a-t-il lancé, en tentant de se réapproprier le thème du "changement" qui avait fait son succès en 2008.

"Si vous vous détournez maintenant, si vous vous laissez convaincre par le cynisme selon lequel le changement pour lequel nous avons combattu n'est pas possible, le changement n'aura pas lieu", a développé M. Obama, dont le discours a été interrompu de très nombreuses fois par des ovations debout.

"Si vous abandonnez l'idée que votre voix peut faire la différence, alors d'autres voix viendront remplir ce vide: les lobbyistes et les défenseurs d'intérêts particuliers, les gens qui essaient d'acheter cette élection avec des chèques de 10 millions de dollars, les politiciens de Washington qui veulent décider qui vous avez le droit d'épouser, ou contrôler les choix que les femmes devraient faire d'elles-mêmes".

"Vous seuls pouvez faire en sorte que cela ne se produise pas. Vous seuls avez le pouvoir de nous faire aller de l'avant", s'est écrié M. Obama.

Attaques contre Mitt Romney

Pendant son discours, M. Obama n'a nommé qu'une fois M. Romney, mais a multiplié les attaques contre lui, la plus tranchante portant l'attitude de l'ancien gouverneur du Massachusetts vis-à-vis du Royaume-Uni.

"On n'est peut-être pas prêt à la diplomatie avec Pékin si l'on ne peut pas se rendre aux jeux Olympiques sans insulter notre allié le plus proche", a dit M. Obama, en allusion à une visite effectuée par M. Romney fin juillet à Londres au cours de laquelle il avait piqué au vif la fierté de ses hôtes par des déclarations sur l'impréparation supposée des JO.

Reconnaissant que la voie qu'il propose vers un rétablissement "ne sera ni rapide, ni facile", M. Obama a aussi assuré à ses compatriotes qu'ils l'avaient élu en 2008 pour qu'il leur dise "la vérité". "Et la vérité est qu'il nous faudra davantage que quelques années pour résoudre des problèmes qui se sont accumulés depuis des décennies", a-t-il ajouté.

"En fin de compte, lorsque vous prendrez ce bulletin de vote, vous vous retrouverez face au choix le plus clair depuis une génération", selon lui.

A l'issue de son discours, M. Obama a été rejoint sur scène par son épouse Michelle, leurs deux filles Sasha et Malia.

Son vice-président Joe Biden, qui avait auparavant brossé son portrait élogieux, et la femme de ce dernier, Jill, ont aussi salué la foule sous une pluie de confetti bleu, blanc et rouge, les couleurs du drapeau américain.

M. Obama devait repartir en campagne dès vendredi avec M. Biden dans le New Hampshire (nord-est) et l'Iowa (centre), deux Etats-clé où M. Romney a prévu de se rendre le même jour.

Les deux camps auront les yeux rivés sur les chiffres mensuels du chômage attendus vendredi matin et qui pourraient jeter une ombre sur les bénéfices politiques de la convention.

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