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Chevaline : la presse britannique s'interroge sur ces "exécutions"

La presse britannique qui s'interrogeait vendredi sur le motif des "exécutions" et sur la découverte tardive de la seconde fillette survivante. [AFP] La presse britannique qui s'interrogeait vendredi sur le motif des "exécutions" et sur la découverte tardive de la seconde fillette survivante. [AFP]

La photo du break BMW criblé de balles de la famille victime d'une tuerie dans les Alpes françaises faisait la Une de la presse britannique qui s'interrogeait vendredi sur le motif des "exécutions" et sur la découverte tardive de la seconde fillette survivante.

"Où est ma maman?", titre le tabloïd The Sun en reprenant les premiers mots de la petite fille de quatre ans, retrouvée par les gendarmes huit heures après le drame, cachée au milieu d'une accumulation de bagages aux pieds des deux femmes tuées à l'arrière de la voiture.

La réaction terrorisée de la petite fille est aussi en Une du Daily Mirror, qui cite le témoignage de Jack Saltman, un voisin du père de famille tué identifié par une source policière comme Saad al-Hilli, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, vivant dans le Surrey (sud de Londres).

Le voisin affirme que ce dernier lui avait fait part de "soucis". Le tabloïd évoque aussi un litige lié à "un héritage de plus d'un million de livres", citant un ami de la famille.

"Exécutés", titre le Daily Mail, qui cite un voisin anonyme pour affirmer que les services de renseignement britanniques avaient placé la victime sous surveillance en 2003 lors de l'intervention anglo-américaine en Irak. Le voisin affirme l'avoir hébergé à cette époque.

Le tabloïd met en cause le comportement des enquêteurs français, qui ont tardé à découvrir la seconde fillette survivante dans la voiture: "Il se pourrait que les premiers membres des forces de l'ordre appelés sur les lieux (...) aient tout simplement paniqué quand ils ont été confrontés à l'horreur".

Le Daily Telegraph reprend aussi l'hypothèse d'un "drame familial", qui est l'une des pistes évoquées par les enquêteurs français.

Le commentateur Colin Randall estime dans le journal conservateur que ce drame pourrait ternir l'image de la France comme destination touristique. "Nous traversons en masse la Manche pour nos vacances, beaucoup d'entre nous commencent même une nouvelle vie là-bas mais le massacre près d'Annecy révèle la violence cachée sous le charme bucolique", écrit-il.

Le Guardian, également dans un papier de commentaire, juge que cette tuerie suscite en France "un profond sentiment collectif de culpabilité, pas uniquement parce que les gendarmes ont mis huit heures avant de trouver la petite fille tremblant aux pieds de sa mère, mais parce que (ce drame) est arrivé à des gens en vacances en France".

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