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L'autre duel, celui des premières dames

Ann Romney et Michelle Obama A chacune son style.[CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / STAN HONDA /AFP]

Elles sont l’atout charme des candidats à la présidentielle américaine. Si Michelle Obama et Ann Romney ont le même objectif, faire élire leur mari, elles veulent chacune imposer leur style.

«Nous devons une fois encore nous rassembler et nous dresser pour l’homme en lequel nous pouvons croire pour faire avancer ce pays.» Michelle Obama a ému son public aux larmes mardi soir à Charlotte (Caroline du Nord), au premier jour de la convention du parti démocrate, au cours de laquelle sont mari doit être désigné comme candidat à la présidentielle.

Un discours qui avait de quoi rivaliser avec la prestation, une semaine auparavant, de sa rivale Ann Romney à la convention républicaine de Tampa (Floride). «C’est l’homme dont l’Amérique a besoin (…), cet homme ne va pas échouer», clamait cette dernière, évoquant avec fierté la détermination de son époux, Mitt.

 

Leur rôle est primordial

Première First Lady noire aux origines modestes et à la carrière brillante d’un côté, mère au foyer issue d’un milieu aisé de l’autre : Michelle, 48 ans, et Ann, 63 ans, ont deux profils très différents. Et aux Etats-Unis plus qu’ailleurs, leur rôle est primordial lors de la campagne présidentielle.

«Les Américains pensent que ces femmes peuvent brosser le véritable portrait de leur époux en évoquant la manière dont il se comporte dans la vie privée, comme mari, comme père», estime Catherine Allgor, spécialiste de l’histoire des premiè res dames. D’ici à l’élection du 6 novembre prochain, les deux rivales sont donc déterminées à jouer le jeu : le combat pour la place de «First Lady» a bel et bien commencé.

 

> Leur parcours

Née en 1964 à Chicago, Michelle est issue d’une famille modeste : son père est un employé municipal souffrant de sclérose en plaques et sa mère est secrétaire. Brillante élève, elle étudie à Harvard et Princeton avant de devenir avocate, et de travailler pour la mairie de Chicago.

Née en 1949, Ann, fille d’un riche entrepreneur, a grandi dans une banlieue chic de Detroit. Diplômée en français de l’Université mormone de Brigham Young (Utah), elle s’est consacrée à l’éducation de ses enfants.

 

> La rencontre avec leur mari

Ann rencontre Mitt à l’école primaire, leur idylle commence au lycée. Convertie à la foi mormone, elle l’épouse en 1969. Ils ont cinq fils : Tagg, Matt, Josh, Ben et Craig.

A l’été 1989, Michelle est chargée de superviser le stage de Barack dans le cabinet d’avocats Sidley Austin, à Chicago. Très vite, elle succombe à son charme. Ils se marient en 1992 et ont deux filles, Malia et Sasha.

 

> Leur style

Femme dynamique et chaleureuse, férue de mode, Michelle a insufflé un vent de modernité à la Maison Blanche. A l’écart des remous politiques, elle a su se focaliser sur des causes comme la lutte contre l’obésité infantile. Depuis 2008, sa popularité dépasse toujours 65 %.

Femme au foyer au style classique, Ann incarne les valeurs traditionnelles. Celle qui a dû combattre la maladie n’est pas effacée et sait répondre aux critiques, sur son statut de mère au foyer notamment : «Croyez-moi, c’était beaucoup de travail», écrit-elle sur Twitter.

 

> Leur discours

La semaine dernière à Tampa, Ann, brushing parfait et robe rouge vif, a voulu humaniser l’image austère de Mitt a.vec des phrases comme «Je veux vous parler d’amour». Elle a charmé les électrices en rendant hommage «aux mères, célibataires, mariées, veuves, qui tiennent ce pays ensemble».

Mardi soir à Charlotte, Michelle, émue et passionnée, a voulu recréer la magie de 2008 en parlant d’espoir et en évoquant les difficultés du métier de président. Elle a ancré son discours sur le terrain des valeurs : «Pour Barack, le succès ne se mesure pas à combien d’argent vous gagnez, mais à la différence que vous faites dans la vie des gens.» Résultat : une ovation de plus d’une minute et demie

 

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