En direct
A suivre

Ryan enflamme la convention républicaine

Le colistier de Mitt Romney, Paul Ryan, un conservateur quadragénaire, a galvanisé la convention républicaine mercredi soir à Tampa (Floride, sud-est) assurant que l'Amérique avait besoin de "changer de cap" et lançant de virulentes diatribes contre Barack Obama.[AFP] Le colistier de Mitt Romney, Paul Ryan, un conservateur quadragénaire, a galvanisé la convention républicaine mercredi soir à Tampa (Floride, sud-est) assurant que l'Amérique avait besoin de "changer de cap" et lançant de virulentes diatribes contre Barack Obama.[AFP]

Le colistier de Mitt Romney, Paul Ryan, un conservateur quadragénaire, a galvanisé la convention républicaine mercredi soir à Tampa (Floride, sud-est) assurant que l'Amérique avait besoin de "changer de cap" et lançant de virulentes diatribes contre Barack Obama.

"Après quatre ans passés à tourner dans tous les sens, l'Amérique a besoin de changer de cap et l'homme qui peut le faire est le gouverneur Mitt Romney", a affirmé Paul Ryan en se disant pour sa part "prêt à accepter l'appel de sa génération" et à être le candidat de son parti à la vice-présidence du pays.

Quasiment inconnu des Américains, M. Ryan, 42 ans, est un élu du Wisconsin (nord) très conservateur sur les questions de société comme l'avortement et qui prône une réduction drastique des dépenses publiques. Il préside la commission du budget à la Chambre des Représentants.

Grand brun athlétique aux yeux bleus, ce catholique, dont le père est décédé alors qu'il avait 16 ans, a profité de l'occasion pour présenter ses proches et livrer son histoire personnelle tout en louant Mitt Romney, un "homme de foi" et "un homme bon" capable de remettre l'Amérique sur le bon chemin.

La mission de cet élu amateur de chasse et de pêche semblait clairement établie: être l'homme des idées du duo républicain en matière de politique économique, aider Mitt Romney à rallier l'aile conservatrice du parti et séduire la jeunesse.

Dans son discours, M. Ryan a notamment dénoncé la réforme de l'assurance santé du président démocrate sortant. "Obamacare revient à plus de 2.000 pages de règlements, mandats, taxes et autres qui n'ont aucune place dans un pays libre", a-t-il dit sous un tonnerre d'applaudissements des milliers de délégués républicains réunis à la convention.

Il a promis qu'en cas de victoire à l'élection présidentielle le 6 novembre prochain l'administration Romney abrogerait cette loi.

"L'homme a pris ses fonctions il y a quatre ans, n'est-il pas temps qu'il prenne ses responsabilités?", a-t-il encore lancé, dénonçant pêle-mêle l'accumulation de la dette et le chômage imputables à l'administration Obama. Alors que l'économie est le sujet de préoccupation numéro un des Américains, il a assuré que le "ticket" Romney-Ryan créerait "12 millions d'emplois sur les quatre prochaines années" s'il était élu.

Paul Ryan s'exprimait 24 heures avant l'intervention de Mitt Romney jeudi soir lorsqu'il acceptera lui aussi formellement sa nomination en clôture de la convention.

Mitt Romney, présent mercredi soir à Tampa, avait fait campagne plus tôt dans la journée dans l'Indiana (nord) où il a fustigé devant un parterre d'anciens combattants la politique étrangère d'Obama et le déclin des Etats-Unis sur la scène internationale.

La convention a d'ailleurs fait une brève incursion dans la politique étrangère -- largement ignorée jusqu'ici -- avec l'intervention de l'ancienne secrétaire d'Etat Condoleeza qui a été longuement applaudie. Mme Rice est la seule membre de l'ancienne administration Bush à s'être vue attribuer une certaine visibilité à la convention, signe de la volonté de rupture du camp Romney avec l'ère Bush. Elle s'est inquiétée de la place des Etats-Unis dans le monde, estimant que la faiblesse de l'Amérique menace de "faire du monde un endroit plus dangereux".

"Des dictateurs en Iran et en Syrie menacent la sécurité régionale, la Russie et la Chine empêchent d'y apporter une réponse et tout le monde se demande : Que fait l'Amérique ?", a-t-elle lancé. "Vous savez, quand vos amis comme vos ennemis n'ont pas de réponse à cette question, il est probable que le monde devienne un endroit plus dangereux".

Et avant elle l'ex-candidat républicain à la présidentielle en 2008 John McCain avait lui aussi dénoncé l'absence de leadership américain.

Venant perturber la belle harmonie de la grand-messe républicaine, au moins une personne, non identifiée, a crié lors du discours de M. Ryan, "la santé, pas la guerre !" avant d'être rapidement écartée.

Aussi sur Direct Matin :

Romney couronné, son épouse fait vibre la corde sensible

Mitt Romney peut-il s'emparer de la Maison Blanche

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités