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Hollande sous le feu de la critique de la presse allemande

François Hollande François Hollande a vivement été critiqué par la presse allemande après la baisse de prix des carburants.[BERTRAND LANGLOIS / POOL / AFP]

Mardi, le gouvernement a annoncé une baisse du prix des carburants jusqu'à 6 centimes. Les sites allemands se sont montrés très critiques mercredi suite à cette annonce.

Les titres de presse de tout bord politique n’ont pas hésité à enfoncer le Président français à propos de cette réforme qu’ils jugent vouée à l’échec. Le journal centre gauche Süddeutsche Zeitung offre un éditorial saignant et glisse : "Pas besoin d'être voyant pour deviner que Hollande va échouer avec cette tactique. Elle est non seulement hautement discutable sur le plan écologique et économique, mais aussi injuste socialement, car les automobilistes sont aidés, mais pas les usagers de transports en commun"

L’éditorialiste ne s’arrête pas à ce constat et accuse le caractère provisoire  de la réforme.  Si la France s’enferme pour le moment dans une bulle, la situation continue à s’aggraver partout ailleurs. "C'est surtout inefficace, car il ne fait pas de doute que les cours du pétrole vont à nouveau monter (...). La baisse des taxes n'aura qu'un effet transitoire sur le porte-monnaie des consommateurs".

Plus que la mesure en elle-même, c’est la politique générale de François Hollande qui est attaquée. Certains l’accusent de se réfugier derrière des annonces mineures pour éviter de parler de vrais problèmes. Pour le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans cette annonce "se dessinent les contours de l’action politique à la Hollande : on ne veut faire de peine à personne – seulement aux riches – et on vise à faire les gros titres avec des mesures isolées (…) Et c’est ainsi que la France reste engluée au lieu de réformer".

Ces avis entrent en total contradiction avec le résultat d’un sondage publié dimanche dans le quotidien Bild. 78% des Allemands seraient en effet favorables à une baisse, même temporaire, du prix des carburants. Le gouvernement reste toutefois imperméable à ces demandes et reste infléxible. "Faire baisser le prix des carburant ne fait pas partie du rôle du gouvernement", déclarait récemment son porte-parole Steffen Seibert.

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