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Syrie : vote de l'Assemblée générale de l'ONU après la démission d'Annan

L'Assemblée générale de l'ONU doit voter vendredi sur une résolution présentée par le groupe des pays arabes qui dénonce le bombardement des villes rebelles par l'armée syrienne et réclame une transition politique en Syrie.[GETTY IMAGES NORTH AMERICA] L'Assemblée générale de l'ONU doit voter vendredi sur une résolution présentée par le groupe des pays arabes qui dénonce le bombardement des villes rebelles par l'armée syrienne et réclame une transition politique en Syrie.[GETTY IMAGES NORTH AMERICA]

L'Assemblée générale de l'ONU doit voter vendredi sur une résolution présentée par le groupe des pays arabes qui dénonce le bombardement des villes rebelles par l'armée syrienne et réclame une transition politique en Syrie.

Cette initiative a une portée essentiellement symbolique puisque l'Assemblée ne peut émettre que des recommandations, contrairement au Conseil de sécurité. Mais elle pourrait contribuer à accroître la pression sur Damas si les 193 pays membres votent massivement en faveur du texte, qui doit être adopté à la majorité sans possibilité de veto. Une précédente résolution de l'Assemblée, le 16 février, avait recueilli 137 voix.

Ce vote intervient au lendemain de la démission du médiateur international pour la Syrie Kofi Annan, ce qui pourrait entraîner des modifications de dernière minute du texte.

Contrairement à des versions précédentes, le dernier projet disponible ne demande plus explicitement le départ du pouvoir du président syrien Bachar al-Assad, ni l'application de sanctions économiques similaires à celles adoptées par la Ligue arabe en novembre 2011.

Le texte souligne l'inquiétude suscitée par les armes chimiques syriennes, demandant à Damas de ne pas les utiliser et de les stocker en sécurité. Il exige aussi du gouvernement syrien un libre accès à la population pour les organisations humanitaires.

La France, qui assume la présidence tournante du Conseil en août, a apporté son "ferme soutien" à cette initiative arabe, selon son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Selon des diplomates, cette initiative reflète la frustation de nombreux pays devant le blocage du Conseil de sécurité par la Russie et la Chine, qui ont mis leur veto à trois résolutions occidentales depuis un an.

"Ce texte n'aura pas la même force (qu'une résolution du Conseil), mais il envoie le même message, à savoir que la communauté internationale veut vraiment agir et que la Russie et la Chine représentent une infime minorité", a déclaré jeudi l'ambassadeur français, Gérard Araud.

Le projet de résolution, rédigé par l'Arabie saoudite avec d'autres pays arabes, déplore "l'incapacité du Conseil de sécurité" à faire appliquer ses décisions. Il dénonce aussi "l'utilisation croissante par les autorités syriennes d'armes lourdes" dans les villes, notamment le "bombardement aveugle par des chars et des hélicoptères", et demande à Damas de respecter sa promesse de "cantonner ses troupes et ses armes lourdes dans leurs casernes".

La résolution réclame la mise en place d'un "organisme provisoire de gouvernement consensuel", ce qui entraînerait de facto le départ de Bachar al-Assad, ainsi que l'organisation d'élections libres.

L'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, a indiqué jeudi qu'il voterait contre.

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