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Obésité : le PDG de Coca-Cola refuse de porter le chapeau

Muhtar Kent, le PDG du groupe Coca-Cola. [STAN HONDA / AFP]

Aux Etats-Unis,  pays des sodas XL et des fast-foods, l'épidémie d'obésité est un réel problème de santé publique. Depuis plusieurs mois, les autorités prennent ce problème à bras le corps et les initiatives visant à améliorer l'alimentation des Américains se multiplient. Au grand dam de certains industriels visés par ces campagnes anti-malbouffe. 

Mais pour le PDG de Coca-Cola, il est hors de question d'être considéré comme responsable de ce problème. Dans un entretien au Wall Street Journal, Muhtar Kent explique que l'obésité est "un problème de société compliqué sur lequel nous devons tous travailler pour trouver une solution". "Nous travaillons avec les gouvernements, le secteur des affaires et la société civile pour avoir des programmes de vie active dans tous les pays où nous sommes présents d'ici à 2015", ajoute-t-il.

Le PDG du groupe, qui compte plus de 500 marques et 3.000 produits, souligne également que "huit cents des produits que nous avons lancés ces quatre ou cinq dernières années sont basses-calories ou sans calorie". Il s'agit notamment  des eaux en bouteille Dasani, des boissons au thé Honest Tea et des versions "light" de ses sodas classiques comme Coca-Cola ou Sprite. Pour Muhtar Kent, "c'est inexact et injuste d'accuser un seul ingrédient, un seul produit, une seule catégorie d'aliments". 

Les sodas sont en effet dans la ligne de mire des défenseurs du retour à une alimentation plus saine pour lutter contre le fléau de l'obésité. 

 

Guerre des sodas à New York

La municipalité de New York a commencé l'étude de la proposition du maire Michael Bloomberg d'interdire les boissons sucrées de plus d'un demi-litre. Cette mesure sans précédent dans une ville américaine vise à limiter à 47 cl la taille des boissons sucrées et des sodas vendues dans les restaurants, fast-foods, cinémas, stades et échoppes de rue.

Michael Bloomberg va plus loin dans son combat en diffusant son message dans la presse locale. Ainsi, une page entière du quotidien Métro montrait récemment un gobelet de soda de 94 cl, identique à ceux vendus dans la restauration rapide, et 26 sachets de sucre. "Votre enfant vient de manger 26 sachets de sucre", affirmait la campagne publicité. 

Il faut dire que le constat de l'obésité à New York est sans appel. 58% des New-Yorkais adultes et 40% des élèves scolarisés dans le public sont obèses ou en surpoids. A l'échelle nationale, ce sont plus de 30% des adultes qui sont concernés par ces problèmes de poids. Et les perspectives ne sont pas réjouissantes : d'ici 2030, si les mentalités ne changent pas, 42% de la population américaine souffrira  de problèmes d'obésité

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