Adaptée de la série dano-suédoise Bron/Broen («le pont» en danois et en suédois), la série Tunnel a démarré fort lundi dernier.
Réunissant 1,34 million de téléspectateurs, elle est devenu le troisième lancement de série sur Canal+ le plus réussi après Les revenants et Borgia .
Comme dans la série originale, une femme est retrouvée coupée en deux sur la frontière exacte entre les deux pays, en l’occurence, dans le tunnel sous la Manche.
Un inspecteur anglais et son homologue française vont mener l’enquête entre Douvres et Calais. Si, sur le papier, l’histoire ne fait pas rêver, Canal+ parvient néanmoins à séduire une fois de plus critiques et grand public.
La crédibilité Canal+
Après avoir acquis une légitimité internationale avec Engrenages et Braquo (vendues respectivement dans près de soixante-dix et une cinquantaine de pays), la chaîne cryptée a acquis désormais une crédibilité dans le milieu concurrentiel de la série.
Ce qui a certainement dû attirer un acteur comme Stephen Dillane, bien connu des fans de Game of Thrones, ou la star française Clémence Poésy, connue outre-Manche pour son rôle dans Harry Potter.
Une ouverture internationale
Alors que les Anglais coproduisent généralement des séries avec les Etats-Unis, le projet est ici financé à 45 % par la France et à 55 % par l’Angleterre.
Si Engrenages explorait les arcanes du palais de justice à la française et Braquo les péripéties de flics «ripoux» dans un Paris sombre, Tunnel adopte un ton plus politique et international.
Le programme a su jouer sur l’éternelle rivalité franco-anglaise chère aux deux nations et traiter en pointillé d’immigration, d’inégalités sociales et «des idéaux européens perdus», selon l’un de ses réalisateurs, Dominik Moll (Harry, un ami qui vous veut du bien).
La lueur au bout du tunnel ? L’humour «so british» reconnu et apprécié des deux côtés de la manche.
Tunnel, tous les lundis sur Canal+, 20h50.