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Mouloud Achour présente sa Clique

Mouloud Achour présente Clique, le samedi à 12h10 sur Canal +.[©X.LAHACHE ]

Mouloud Achour commence une nouvelle vie sur Canal +. Après des années passées sur le plateau du Grand Journal de Canal +, le jeune homme de 33 ans se retrouve à la tête de sa propre émission, Clique, à découvrir dès samedi à 12h10 sur la chaîne cryptée.

 

C’est quoi Clique ?

C’est une émission qui a volonté de recréer du dialogue entre les parents et les enfants à table autour de la culture.Le but c'est de réconcilier les générations et les cultures.

 

C'est-à-dire ?

On a envie de montrer qu’aujourd’hui, il n’y a plus vraiment d’âge et que cela ne veut plus rien dire. C’est une émission contre le jeunisme. On a toujours l’impression que les jeunes font des émissions pour s’adresser aux jeunes en faisant du skateboard et en buvant du Yop. Nous, on a envie de montrer que ce qui intéresse les jeunes intéresse aussi les parents et qu’il y a un « liant » culturel à créer entre les générations.

 

Un exemple de sujets transgénérationnels que vous allez aborder ?

On va mélanger des références de philosophie, de littérature, de jeux vidéos, de musique… l’idée, c’est de proposer une espèce de « milk-shake culturel ». C’est un peu comme un iPod avec tous les genres musicaux réunis, sauf que là, ce sont toutes les cultures qui se réunissent. Des personnes vont venir raconter des histoires sur leur quotidien en rapport avec la culture.

 

Comment avez-vous composé votre équipe de chroniqueurs ?

Ce ne sont pas des chroniqueurs.

 

Comment appelez-vous cela alors ?

Des potes. Ils ne sont pas autour d’une table à attendre qu’on leur donne la parole. L’équipe a germé dans ma tête pendant des années. Ce sont des gens que j’ai vu évoluer, d’autres que j’ai rencontré en cours de chemin, et ce ne sont que des personnes chez qui j’ai décelé de l’originalité. Ils ont tous des caractères tellement différents qu’ils composent, au final, une bande assez homogène. Je voulais avoir huit personnalités aux multiples facettes. Il n’y en a pas un qui fait la musique, l’autre le cinéma, etc... comme dans d’autres émissions.

 

Comment allez-vous gérer ces huit personnes durant les 26’ que dure l’émission ?

Il y a trois grosses influences qui m’ont inspiré pour écrire Clique : les conférences TED, des gens qui viennent raconter une idée pour changer le monde dans un temps limité, le programme court « Bref », dont j’adore le mode de narration, et aussi « Rapido » d’Antoine de Caunes, une des mes émissions cultes. Clique sera un mélange de tout ça, ce sont des gens qui vont apparaitre debout pour raconter une histoire, et faire progresser l’émission.

 

Vous parlez de «stand-up journalistique». Que faut-il comprendre ?

Depuis quelques années, je trouve que la forme journalistique en presse écrite évolue énormément, contrairement à la télévision. Je suis un grand lecteur de presse internationale. Et je trouve que les grandes innovations sont là en ce moment. Pour moi, le stand-up est quelque chose qui commence à arriver à maturité dans le monde des comiques et qu’on peut appliquer dans l’exercice journalistique. C'est-à-dire que des journalistes arrivent debout et, plutôt que de faire leurs papiers avec intro/développement/conclusion, ils racontent leurs histoires en y mettant un peu d’humour. C’est une autre façon de faire passer de l’info.

 

A quoi cela va ressembler alors ?

Il n’y a pas de plateau, pas de décor, pas de public, pas de reportages, que des histoires racontées. Il y a que des gens. Vous allez voir ! (rires)

C’est un magazine incarné. Moi je viens de la presse écrite, et je construis mon émission comme je ferais un chemin de fer.

 

Depuis combien de temps mûrissez-vous cette idée ?

Clique est née au mois d’avril. J’avais pris rendez-vous avec la direction de Canal + où je leur expliquais mon idée, et je pense que c’est comme avec vous maintenant, j’ai eu vraiment du mal à me faire comprendre. Je ne sais pas raconter ce que je fais. Je suis nul. Ils m’ont regardé avec des grands yeux, genre « Ok ! Pourquoi pas ? » (rire). Et ils m’ont dit : « bon, écoute, t’es sympa, on en reparle à la fin de l’année ». Comme je sais que je ne sais pas raconter ce que je veux faire, je suis allé à la banque, j’ai pris un crédit, et j’ai fabriqué la première émission, je l’ai monté, je leur ai montré, et ils ont adoré.

 

C’est un pari osé…

En fait, je voulais faire un acte de foi pour montrer que j’étais capable d’animer et de produire une émission. C’est aussi pour ça qu’on parle de vraie bande, parce que c’est une aventure humaine, de potes qui se sont réunis pour faire un projet commun.

 

Vous aviez déjà discutez du projet tous ensemble auparavant donc…

Oui, et l’émission s’est construite en quelques soirées chez moi à manger des pizzas et à déconner.

 

Pas trop la pression pour le lancement ?

La première pression, elle est entre nous, parce qu’on est tellement critique et qu’on a un degré d’amitié qui fait qu’on n’hésite pas à se dire les choses. On passe notre temps à se remettre en question, à regarder ce que fait l’autre, à se vanner. Nous, ça nous plaît. C’est une émission participative, donc la réaction des gens se fera en fonction de ceux qui viennent participer à l’émission.

 

C’est en direct ?

Non. Il y a une ou deux rubriques où on casse le principe du commentaire sur Twitter avec le hashtag. On est allé chercher l’interactivité ailleurs.

 

C'est-à-dire ?

Vous verrez.

 

Vous avez créé une boîte de production spécialement pour cette émission ?

Oui (Première Fois Productions, ndlr), mais aussi pour un autre programme sur M6 qui s’appelle Recette de fou et qui démarre en octobre.

 

C’est quoi le principe ?

C’est une pastille sur le thème de la cuisine avec Jean Imbert et Alexandra Rosenfled. Et pareil, c’est un projet participatif assez nouveau. Je suis à l’écriture avec Raphël Cioffi qui écrivait la météo de Charlotte Le Bon avant. Et voilà, on essaie d’apporter notre petite patte, et on a procédé de la même manière, à savoir qu’on a tourné le pilote chez moi. En fait, on a tout fait la même semaine. Il y a eu un déclencheur et je me suis dit « ok cette semaine, je me bouge le c** ! ». Vive les ruptures amoureuses.

 

Clique, tous les samedis à 12h10 sur Canal +
 

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