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Victoire "à la Pyrrhus" de Copé, selon la presse

Le siège de l'UMP le 25 novembre 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP] Le siège de l'UMP le 25 novembre 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP]

Après l'échec dimanche de la médiation d'Alain Juppé, l'UMP est au bord de l'"implosion" pour les éditorialistes de la presse française, qui fustigent une "victoire à la Pyrrhus" de Jean-François Copé et appellent à l'organisation d'"un nouveau scrutin".

"A l’UMP, c’est comme dans les séries télévisées américaines: quand on croit que ça peut finir, ça repart pour une nouvelle saison", ironise Dominique Garraud de La Charente Libre. Même comparaison pour Philippe Rivet de L'Est Républicain : "JR mort, Dallas continue". Cela a inspiré aussi Libération qui titre : "UMP, ton univers impitoyable".

"Plus que jamais, le premier parti de la droite – mais pour combien de temps encore ? – est menacé d’implosion, après un dimanche qui devait être celui de la +dernière chance+", constate Francis Laffon (L'Alsace/Le Pays). Sud-Ouest sous la plume de Bruno Dive va plus loin et proclame "ci-gît l’UMP" tout en ajoutant : "cruelle ironie du sort, c’est le fondateur et premier président de ce mouvement, Alain Juppé, qui en a dressé hier soir l’acte de décès, en quelques mots aussi secs que désabusés : +Les conditions de ma médiation ne sont pas réunies+".

"Qu’y avait-il de si gênant, dans la médiation d’Alain Juppé, pour que Jean-François Copé la torpille en se cramponnant aux statuts?" s'interroge Jacques Camus dans La République du Centre. "Le député-maire de Meaux préférait une victoire à la Pyrrhus", répond-il. Le Courrier Picard (Didier Louis) dresse le même constat : "avantage Copé et petite victoire à la Pyrrhus".

En revanche, concernant l'avenir, les deux candidats sont logés à la même enseigne. "Que peut-il désormais sortir de ce champ de ruines ?, se demande François Sergent dans Libération, "la fin probable des carrières politiques de Copé et Fillon". Car comme l'écrit Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi) : "aujourd’hui, qui pense décemment que l’un ou l’autre ferait un bon candidat à la présidentielle de 2017 ?".

"Revotez !" intime donc Yann Marec dans le Midi Libre puisque, pour lui, "le seul recours honnête et durable pour ce parti est de procéder rapidement à de nouvelles élections". Pour Le Figaro (Yves Thréard), le remède est le même "pour éviter le suicide, il n'est qu’une solution raisonnable et équitable : organiser de nouvelles élections, selon des règles transparentes, sous la tutelle d’un collège constitué de personnalités irréprochables".

En attendant, les éditorialistes ne manquent pas de noter que Nicolas Sarkozy est, ce week-end, sorti "de sa réserve pour la deuxième fois seulement depuis sa défaite", comme l'écrit Philippe Rivet dans L'Est républicain. "On ose espérer qu’il n’a pas été le +mauvais génie+ de Copé", souffle Jacques Camus.

Reste que pour l'instant, "le pire pour la droite est que le spectacle est loin d’être terminé", s'amuse Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne.

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