L’un des deux restera sur sa faim. La cour d’appel d’Aix-en-Provence va étudier ce mercredi un litige particulier : celui d’un client qui aurait réglé les honoraires de son avocat en pizzas.
L’affaire remonte à plusieurs mois, selon le journal La Provence, à la suite de l’usurpation d’identité dont a été victime un pizzaïolo du Vaucluse. Celui-ci a alors fait appel à un avocat, et aurait conclu un deal avec lui. Le conseil serait rémunéré par deux pizzas gratuites par semaine pendant six mois.
Mais l’avocat, peut-être insatisfait, a porté le litige devant le bâtonnier de Marseille. En mars dernier, le magistrat avait alors fixé la note du pizzaïolo à 4 186 euros, à régler en argent comptant. Mais le restaurateur a fait appel.
Selon lui, l’avocat aurait arrêté de venir chercher ses pizzas du jour au lendemain et il estime même «s’être fait avoir, parce qu’il n’a rien fait et qu’il a été nourri gratuitement».
En vue du procès, le défenseur de l’avocat a déjà un argument infaillible : «Les honoraires doivent être payés en monnaie ayant cours légal. Or, il n’existe pas de cours mondial de la pizza.»