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Paris : le top 5 des lieux où écouter du jazz

Le Duc des Lombards.[C.LEROY POUR DIRECT MATIN]

Le jazz est toujours là. Il est né aux Etats-Unis mais d’aucuns disent que le jazz a gagné ses lettres de noblesse à Paris.

 

Musique d’esclaves, le milieu germanopratin a été effectivement le premier à élever les jazzmen au rang d’artistes dans l’entre-deux-guerres.

Des décennies après, ce genre musical arbore toujours une vigueur étonnante. En témoigne le succès du Paris jazz festival depuis vingt ans, qui a commence samedi. Mais, toute l’année, ce sont surtout les clubs qui le rendent vivant. Les trente-cinq établissements, dont certains sont ouverts depuis des dizaines d’années, proposent chaque soir de la semaine des concerts qui s’adressent aussi bien aux amateurs qu’aux néophytes.

 

Le plus élégant : le Duc des Lombards

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C’est l’endroit incontournable pour écouter du jazz dans la capitale. Situé dans la rue des Lombards (qui compte d’autres clubs), il a ouvert ses portes au début des années 1980. Le lieu a été racheté en 2007 par Gérard Brémond, président du groupe Pierre & Vacances – Center Parcs et passionné de jazz.

Après une rénovation importante, la salle dispose d’une acoustique optimale. Depuis sa création, Le Duc peut s’enorgueillir d’avoir reçu du beau monde. Aujourd’hui, la programmation établie par le directeur artistique, Sébastien Vidal, fait aussi bien la part belle aux jeunes talents qu’aux pointures (en photo, le trio du pianiste français Laurent de Wilde).

Pour les curieux, les jam-sessions sont en accès libre les vendredis et les samedis. A l’issue des concerts, un orchestre invite des musiciens pour jouer jusqu’au bout de la nuit.

Autre bon plan : le site internet propose régulièrement des places à des tarifs avantageux. Et Le Duc des Lombards, c’est aussi un restaurant : assiette de tapas, charcuterie et des plats bio élaborés par des chefs étoilés.

Le Duc des Lombards, 42, rue des Lombards (1er).

 

Le plus convivial : le Baiser salé

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Les artistes et amateurs de jazz peuvent dire merci aux Gibson Brothers. Ces trois frères venus des Antilles, dont le tube planétaire Cuba (Quiero bailar la salsa) résonne encore dans toutes les têtes, se sont installés dès 1983 dans la rue des Lombards, en plein cœur du Marais.

En ouvrant ce club, ils voulaient mettre à l’honneur toutes les formes de jazz et de musique métissée, et, surtout, donner leur chance aux jeunes talents. Le Baiser salé a ainsi fait débuter des dizaines de figures du jazz telles qu'Angélique Kidjo, Ultramarine ou Richard Bona.

Si la programmation alterne jeunes pousses et artistes renommés, l’endroit n’est pas pour autant réservé aux puristes. Ceux qui veulent se détendre autour d’un verre après le travail (ou jusqu’au petit matin) seront au bon endroit. Dans une ambiance décontractée, la partie bar permet de déguster toutes sortes de mojitos préparés à base de rhums de qualité.

Le Baiser salé, 58, rue des Lombards (1er).

 

Le plus mythique : le New Morning

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En retrait des Grands Boulevards, dans la rue des Petites-Ecuries, le New Morning ne paie pas de mine. Dissimulée derrière une porte noire recouverte d’autocollants et de graffitis, c’est pourtant bien dans cette salle au décor rustique que les plus grands noms du jazz se produisent depuis plus de trente ans.

Le mythique New Morning est le fruit de la passion de deux frères, Daniel et Alain Farhi, et de leur belle-mère, Eglal Farhi. Après avoir connu le succès avec un premier club près de Genève, ces derniers ont décidé de tenter l’aventure parisienne.

Le 16 avril 1981, le concert d’Art Blakey et de ses Jazz Messengers a marqué l’ouverture de ce haut lieu du jazz, installé dans l’ancienne imprimerie du Parisien. Depuis, on ne compte plus les références qui ont fait vibrer les murs du club : Stan Getz, Chet Baker, Dizzy Gillespie, Nina Simone, etc. Même Prince s’y est produit dans les années 1980 à la suite d’un concert donné à Bercy.

Voué au jazz, le New Morning accueille aussi d’autres styles de musique comme le reggae, voire le rap.

Le New Morning, 7-9, rue des Petites-Ecuries (10e).

 

Le plus huppé : le Jazz Club Etoile

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Situé dans l’enceinte de l’hôtel Méridien Etoile près des Champs-Elysées, ce club est un autre lieu réputé dans l’histoire du jazz à Paris. Il a été fondé en 1976 par Moustache, personnalité des nuits parisiennes, batteur et comédien. Il souhaitait proposer aux artistes de se produire dans un cadre plus chic que celui qu’offraient les scènes de Saint-Germain-des-Prés.

A cette époque, le lieu s’appelait le Jazz club Lionel Hampton, un hommage à une pointure du genre musical. Beaucoup de grands noms s’y sont produits : Dizzy Gillespie, Cab Calloway, Oscar Peterson, et plus récemment Diana Krall ou Dee Dee Bridgewater.

La salle peut accueillir jusqu’à 250 personnes et présente une acoustique idéale pour les concerts. Ils se déroulent du jeudi au samedi de 21h30 à 1h du matin. S’y retrouvent aussi bien la clientèle de l’hôtel de luxe que des amateurs de jazz venus spécialement pour l’occasion. Tous repartent avec la sensation d’avoir passé un bon moment.

Jazz Club Etoile, 81, boulevard Gouvion-Saint-Cyr (17e).

 

Le plus confortable : depuis son canapé en écoutant TSF jazz

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On peut tout aussi bien écouter du jazz à Paris… en restant chez soi. La radio TSF Jazz a une programmation fondée à 100 % sur ce genre musical. Lancée en 1999 par deux mordus de jazz : Jean-François Bizot et Frank Ténot, elle est détenue par Gérard Brémond, président du groupe Pierre & Vacances –Center Parcs et propriétaire du Duc des Lombards.

Il est devenu son actionnaire unique en 2007 à la suite de la disparition des deux autres. Signe que le jazz a son public, elle totalise 300 000 auditeurs par jour et 1,5 million par semaine. Elle est diffusée à Paris et sa banlieue (89,9 MHz) et sur la Côte d’Azur, depuis Nice et Cannes (98,1 MHz).

Son site s’avère aussi utile (www.tsfjazz.com) pour découvrir le morceau qui vient de passer à l’antenne ou pour télécharger les podcasts des émissions. La programmation musicale est faite sous la houlette du directeur d’antenne, Sébastien Vidal, qui confie ne donner qu’un mot d’ordre à ses équipes : partager ce qui les fait vibrer (photo, l’animateur Jean-Charles Doukhan).

 

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