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Amélie de Bourbon Parme : "L'impossible maîtrise du temps"

Le premier ouvrage d'Amélie de Bourbon Parme, "Le sacre de Louis XVII", a obtenu la bourse de la Fondation Cino Del Duca. Le premier ouvrage d'Amélie de Bourbon Parme, "Le sacre de Louis XVII", a obtenu la bourse de la Fondation Cino Del Duca. [©Catherine Hélie_Gallimard_]

L’histoire d’une abdication étonnante. Auteur d’un premier ouvrage en 2001 avec «Le sacre de Louis XVII», Amélie de Bourbon Parme livre un nouveau roman historique avec «Le secret de l’empereur». Celui-ci narre comment, en 1555, Charles Quint entame le processus d’abandon de son vaste empire. Un récit foisonnant auquel la romancière, passionnée d’histoire, entremêle une intrigue autour d’une mystérieuse horloge.

 

D’où vous vient cet intérêt pour le fait historique ?

J’ai fait des études d’histoire et j’aime ça depuis toujours. Ecrire des romans historiques me permet de prolonger cette passion. Après la Révolution avec «Le sacre de Louis XVII», je me suis intéressée à la Renaissance.

 

A quelle envie répond ce livre ?

Alors que j’étais en train d’écrire mon deuxième ouvrage, j’ai découvert que Charles Quint avait abdiqué. J’ai trouvé ce geste très intrigant pour un personnage de son envergure. C’était comme une injonction pour moi, il fallait que ce soit le sujet de mon prochain livre.

 

Vous liez l’abdication de Charles Quint à sa passion de l’horlogerie.

L’empereur avait une véritable attirance pour les horloges. C’était un homme curieux qui était intéressé par la science, l’astronomie… Mais l’histoire de cette horloge, dont les mystères lui résistent, est inventée. Pour moi, c’était une façon de rentrer dans son personnage à travers un aspect plus intime. Cela me permettait aussi de montrer, qu’aussi décidé à contrôler son destin qu’on puisse l’être, la maîtrise du temps est impossible.

 

Quelles recherches avez-vous mené ?

J’ai lu beaucoup de biographies de Charles Quint. Cela m’a aidé à comprendre que les thèmes du renoncement avaient été présents toute sa vie. J’ai aussi consulté des textes sur l’évolution des instruments de mesure du temps. A cette époque, on bascule dans l’héliocentrisme (le Soleil serait au centre de l’univers, ndlr). Un changement colossal.

 

Qu’implique l’écriture d’un roman historique?

On doit respecter les dates et certaines règles mais on peut quand même prendre quelques libertés.

 

Quand écrivez-vous ?

C’est très compliqué, j’ai un métier. J’écris pendant mes week-ends, mes vacances. Mais j’ai une volonté acharnée. J’ai un besoin viscéral d’aller au bout. Si je ne le fais pas, je sens que je passe complètement à côté de ma vie. Mais ça signifie des sacrifices. C’est une passion parfois coûteuse en énergie et en temps. J’ai publié mon premier roman il y a 14 ans. Et j’ai tourné autour de celui-là pendant plusieurs années.

 

Un troisième ouvrage est-il en projet ?

Oui mais je ne souhaite pas trop en parler encore. Parfois on a besoin du secret pour trouver l’énergie de faire les choses. Ce que je peux dire c’est que ça se passera de nouveau pendant la Renaissance et que le protagoniste est un personnage croisé par Charles Quint dans "Le secret de l’empereur".

"Le secret de l’empereur", d’Amélie de Bourbon Parme, éd. Gallimard, 20 €.

 

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 © Gallimard

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