Un truand à la place d’un inspecteur. Avec "Du sang sur la glace", Jo Nesbo abandonne Harry Hole pour Olav, son nouveau héros, le temps d’un polar fulgurant, dans lequel il rend hommage aux maîtres du roman noir américain.
Ne sachant rien faire d’autre, bien qu’il ait essayé à de nombreuses reprises, Olav est expéditeur pour le compte du caïd de la pègre d’Oslo, Daniel Hoffmann, qui sait qu’on peut lui faire confiance. C’est pour cette raison que lorsque ce dernier désire liquider sa femme infidèle, il fait de nouveau appel à ses services. Olav commence alors la surveillance de sa nouvelle victime et découvre que la belle Corina Hoffmann reçoit chaque après-midi son amant, un jeune homme violent dont elle semble amoureuse.
Touché par la beauté de Corina, il décide de passer à l’action et tue l’amant sans savoir que celui-ci était le fils d’Hoffmann. Olav comprend alors qu’il ne pourra échapper à la colère vengeresse de son employeur et que sa mission ne s’achèvera qu’après la mort de l’un deux.
Tout en cachant Corina chez lui, il décide de passer un marché avec le Pêcheur, le concurrent d’Hoffmann.
La pyschologie avant l’intrigue
Cueilli dès les premières pages par l’éblouissante écriture de l’auteur de "L’homme chauve-souris" et du "Bonhomme de neige", le lecteur se laisse entraîner par cette histoire qui se concentre moins sur l’intrigue que sur la psychologie des protagonistes. Le personnage d’Olav, tueur au grand cœur, dyslexique et qui lit "Les misérables" à ses heures perdues, finit de capter son attention et cisèle ce thriller qui sait aussi faire preuve d’un romantisme redoutable.
"Du sang sur la glace", de Jo Nesbo, éd. Gallimard / Série Noire, 14,90 €.
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