L'objet et encombrant, mais ô combien symbolique. La maison de vente Talma, à Nantes, met aux enchères ce jeudi une guillotine. Elle est estimée entre 50 et 60.000 euros.
"Tout condamné à mort aura la tête tranchée". Cette célèbre phrase est restée dans l’article 12 du Code pénal jusqu'à l'abolition en 1981 de la peine capitale. En d'autres termes, c'est par la guillotine que tous les condamnés à mort en France sont passés depuis la Révolution Française.
Si les bourreaux ont été progressivement mis au chômage tout au long du XXe siècle, leurs outils de travail fascinent depuis toujours.
Comme cette guillotine qui est mise aux enchères à Nantes. La maison Talma propose ce jeudi à la vente une : "Guillotine portant l'inscription : 'Armées de la République', expression commune désignant les 15 armées révolutionnaires françaises qui furent réorganisées, dès 1793, par Lazare Carnot, membre du Comité de Salut Public. Guillotine à usage militaire ayant servi sous le Second Empire, voire sous la Commune" précise le catalogue.
Un faux ?
Vendue sous le numéro de lot 201, ce morceau d'Histoire est estimé entre 50 et 60.000 euros. A ce prix-là, sachez que cette machine infernale est "en état de marche" précise le commissaire-priseur, Me François-Xavier Duflos.
Selon l'actuel propriétaire, la guillotine auurait été acquise à Lyon au début du XXe. Sauf que selon certains experts, l'objet serait un faux, une copie réalisée au milieu du XIXe siècle.
En tout état de cause, difficile d'imaginer ce genre d'objet dans un salon. Il mesure 3 mètres de hauteur et affiche une largeur de 2,3 mètres. Aussi est-il fort probable que ce soit un musée ou un collectionneur qui en fasse l'acquisition.
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