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Une Australienne parle avec un accent français depuis son accident

Leanne Rowe.[Capture d'acran abc.net.au]

Depuis huit ans, Leanne Rowe, la quarantaine, est victime d'un mal bien étrange.  Cette Australienne pure souche parle avec un accent français à couper au couteau depuis un grave accident de voiture. Un phénomène connu mais rare appelé par les médecins "syndrome de l'accent étranger".

La situation peut prêter à sourire. Elle est pourtant bien réelle et elle affecte le quotidien de Leanne Rowe, une Australienne de 40 ans née sur l'île de Tasmanie où elle a passé toute sa vie.

Grièvement blessée dans un accident de voiture il y a huit ans, avec notamment un choc à la tête et une mâchoire brisée, la jeune femme parle depuis sa convalescence, avec un accent français prononcé. Au départ, cet accent semblait passager, mais il est demeuré jusqu'à son rétablissement complet.

 

Une petite partie du cerveau

Selon le docteur de la famille, Robert Newton, Leanne Rowe est le second cas connu en Australie de syndrome de l'accent étranger.  Ce syndrome a été défini en 1907 pour la première fois et n'a été diagnostiqué depuis que 62 fois. Il est causé, pensent les médecins, par une lésion dans la partie du cerveau consacrée au langage.

"Elle avait un accent australien normal avant l'accident", raconte le médecin qui n'en croit pas encore ses oreilles, d'autant plus qu'il connaissait sa patiente avant ses blessures. "Elle a étudié le français à l'école mais elle n'est jamais allée en France et n'a pas d'amis français".

Passé le côté "drôle" de la situation que reconnaissent même ses enfants, le quotidien est moins rose. Sa fille insiste sur les " les impacts importants sur la vie de [sa] maman."

 

Une maladie à vie

La patiente en témoigne d'ailleurs : "Cela me met en colère car je suis australienne. Je ne suis pas française ! Bien que je n'ai rien contre les Français". Mais cette élocution particulière l'a complexée, angoissée et isolée : "Je préfère la nuit parce que c'est très paisible, il n'y a pas beaucoup de gens", a-t-elle expliqué, bien consciente qu'il fallait prendre le parti de cette maladie qui l'accompagnera à vie.

En 2010, une Néo-zélandaise souffrant de sclérose en plaques s'est mise à parler anglais avec un accent tantôt du nord de Londres, tantôt gallois et tantôt écossais. Une radio avait révélé des lésions sur la partie du cerveau qui contrôle le langage. 

 

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