Les Parisiennes ont désormais le droit de porter… le pantalon. Cette décision est due au ministère des Droits des femmes qui vient d’abroger, de manière implicite, une ordonnance interdisant à ces dames de couvrir leurs gambettes.
Publiée jeudi au Journal officiel du Sénat, cette «abrogation» concerne un texte en vigueur depuis le 7 novembre 1800.
Théoriquement, les habitantes de la capitale sans robe ni jupe étaient hors-la-loi, même si le texte machiste, caduc au nom de l’égalité des sexes, n’était pas appliqué.
La loi, édictée peu après la Révolution, avait pour but d’empêcher la gent féminine de se «travestir» en adoptant l’habit des sans-culottes.
Ainsi, «toute femme désirant s’habiller en homme», devait «demander l’autorisation» à la préfecture de police.
Seules celles tenant en main «un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval» avaient une dérogation pour se couvrir les jambes.
Cette abrogation peut faire jubiler les féministes, mais les Parisiens devront attendre les beaux jours avant de revoir les gambettes de ces dames.