Ce père de famille de 38 ans ne s’éloignera plus de sa canne à pêche. Pour ce fait, il a été appelé à comparaitre devant le tribunal de proximité de Guéret (Creuse).
Au mois de juillet dernier, en vacances au bord d’un lac, Mickaël se remet à la pêche. Il plante régulièrement sa canne dans l’eau, histoire se familiariser avec son nouvel accessoire.
Mais le 18 juillet, s’amusant avec ses enfants, il s’éloigne un peu de la canne. Quand il y retourne, trois policiers encadrent son instrument rapporte le Républicain Lorrain. Ils lui font remarquer qu’il ne se trouve pas à proximité de sa canne à pêche.
Il encourt 45 euros d'amende, mais les fonctionnaires l’auditionnent le lendemain dès 9 heures à la brigade.
Sa canne confisquée, Mickaêl signe son procès-verbal. Mais comme l’indique l’officier du ministère public « la pêche doit être active. Si on laisse une canne à pêche et que celle-ci capture une espèce protégée, cela permet de la relâcher vivante plutôt que morte. »
Ce qui aurait pu se limiter à l’avertissement se transforme en comparution au tribunal.
La procédure prévoit en effet cette comparution au cas où la fédération de pêche déciderait de se constituer partie civile et formule une demande de dommages et intérêts.
Son président, Christian Perrier, reste conciliant. « C’est souvent que ça arrive dans la région. On s’est retrouvé avec des gens qui pêchaient avec 14 ou 15 cannes aux fins de remplir leurs bassins personnels. » Et s’il rappelle un peu gêné la règle qui impose « que l’on reste à portée de main de la canne à pêche », il assure qu’il ne veut pas la mort du pêcheur. « On ne se portera pas partie civile dans cette affaire », promet-il.