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Des prothèses révolutionnaires imprimées en 3D

Cette main, imprimée en 3D, est Detrux, la prothèse la moins chère du monde. [Open Hand Projet/Youtube]

En Angleterre, un jeune ingénieur a trouvé la solution au problème de beaucoup d’amputés. Il a inventé une prothèse de la main imprimée en 3D, qui permet d'accomplir tous les gestes du quotidien, y compris casser un œuf. Et ce, à un prix défiant toute concurrence.

 

Le nom de la prothèse est Detrux. Son créateur, Joel Gibbard, la décrit comme un squelette avec des câbles électriques à la place des muscles et des fils en fers pour jouer le rôle des tendons. La main est équipée d’un moteur qui lui permet de faire bouger les doigts. À l’intérieur de la prothèse, deux capteurs myoélectriques sont en contact avec la peau du patient. Les capteurs sentent la contraction des muscles et savent alors quand ouvrir ou fermer le poing.

Quand la main rencontre une résistance, elle comprend immédiatement qu’il s’agit d’un objet à saisir. Elle est capable ainsi de maintenir l’étreinte autour d’un objet sans l’écraser. Le patient pourrait donc largement prendre un œuf dans sa main sans risquer de casser la coquille.

Les prothèses actuellement sur le marché peuvent coûter de 41 000 à 82 000 euros, celle de Joel Gibbard ne coûte que 1 370 euros. Une différence de prix d'autant plus déterminante que les enfants en pleine croissance sont obligés de changer de prothèse plus souvent qu’un adulte

Le coût de la prothèse est largement abaissé grâce aux matériaux utilisés. La main est construite à l’aide de caoutchouc et de plastique, et sa composition s’apparente à celle d’un lego. Joel Gibbard est capable ainsi capable d’imprimer tous les composants de sa prothèse en une quarantaine d'heures.

 

 

Un projet issu du financement participatif

Son créateur, n’est pas amputé lui même. mais il a bien compris que les prothèses représentaient un certain investissement. Il a alors voulu créer une prothèse moins chère mais performante. Et l'utilisation de l'imprimante 3D pour la fabriquer réduit de manière drastique le délai d'attente pour la recevoir.

Récemment, le jeune ingénieur et son entreprise, Open Bionics, ont reçu le prix très convoité du James Dyson Award qui vise à récompenser les jeunes et talentueux ingénieurs britanniques. Avec la récompense vient un chèque de 2 000 euros environ et l’entrée dans la course pour un titre international.

Joel a étudié à l’université de Plymouth, en Angleterre. Ilavait crée son premier prototype en 2011, pour un projet de fin d’année. Sa création avait alors déja remporté un franc succès auprès de ses professeurs et des autres étudiants. Mais, faute de moyens, Joel Gibbard avait été obligé de laisser son projet de côté. 

Il est alors parti travailler comme ingénieur dans une entreprise américaine mais créer des choses lui a vite manqué. Il a alors quitté son entreprise et entrepris de récolter des fonds sur le site de financement participatif Indiegogo. Il a ainsi lancé "The Open Hand Project"  en septembre 2013, demandant 48 000 euros. Un mois et demi plus tard, il aura récolté 52 700 euros.

"Le projet a intéressé beaucoup de monde. C’était pour moi le signal supplémentaire, qu’il fallait développer la recherche pour concevoir des prothèses efficaces et moins chères", expliquait-il à l’époque.

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