C’est la dernière sensation liée au réseau social Twitter. L’appli Meerkat connaît un succès fulgurant outre-Atlantique avec plus de 200 000 utilisateurs moins d’un mois après son lancement. Son principe permet de publier des vidéos de manière très simple et surtout… en direct.
Un véritable atout qui a séduit les journalistes, les stars des réseaux sociaux mais aussi la classe politique américaine. A tel point qu’à la Maison Blanche, Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, l’a déjà adoptée. Tout comme certains candidats à la présidentielle de 2016. Jeb Bush, qui pourrait briguer la candidature républicaine, s’en sert pour diffuser ses discours et son rival Rand Paul l’utilisait la semaine dernière au festival South by Southwest. Un symbole, lorsque l’on sait que cet événement avait fait émerger Twitter en 2007 et Foursquare en 2009.
Les communicants voient en Meerkat (suricate en anglais), un moyen d’avoir plus d’impact en filmant, par exemple, les coulisses de la campagne et prédisent qu’elle pourrait «changer l’élection de 2016», selon les mots de Dan Pfeiffer, conseiller d’Obama. Le phénomène est tel que Meerkat, qui n’en est qu’à ses débuts, a levé cette semaine 11 millions d’euros pour une valorisation atteignant 37 millions.
Un avenir encore incertain
Reste à savoir si Meerkat dépassera le cap du succès éphémère pour s’inscrire dans la durée. D’autant que l’application rencontre parfois quelques problèmes techniques et n’est pas à l’abri d’un débordement. En outre, Twitter prépare sa propre appli, Periscope, pour faire de même.
Mais le Meerkatting (fait d’utiliser Meerkat) possède toutes les cartes pour séduire. D’une grande simplicité d’usage, il répond à l’exigence d’instantanéité et de partagepermettant par exemple d’assister en live à un concert, un spectacle, voire à un événement historique.