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Nantes : heurts en marge d'une manifestation contre la venue de Marine Le Pen

Six compagnies de CRS et de gendarmes mobiles -soit plus de 500 hommes- avaient été déployées, ainsi que quelque 200 policiers urbains.[JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Des heurts ont éclaté samedi au centre de Nantes en marge d'une manifestation pour protester contre la venue dimanche de Marine Le Pen qui a réuni entre 3.000 et 2.200 manifestants, selon des sources syndicales et policières.

Des personnes qui se sont greffées au cortège ont lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l'AFP.

Onze gendarmes et policiers ont été blessés dont un brûlé au deuxième degré aux jambes. Il a été hospitalisé, a précisé la gendarmerie nationale. Huit interpellations ont eu lieu, a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique. Selon le ministère de l'Intérieur, quatre personnes ont été placées en garde à vue. 

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Le rassemblement, fortement encadré par les forces de l'ordre, s'est dispersé vers 17H30. Seuls quelques petits groupes sont restés un moment sur place, cherchant à en découdre dans les rues avec les forces de l'ordre, avant de se disperser à leur tour. 

«Le fascisme ne passera pas»

Parmi les dégradations, la porte d'entrée principale de l'hôtel de ville de Nantes a été taguée, du mobilier urbain a été endommagé, notamment de nombreux abris de tramway. Des devantures de magasins ont également été saccagées par divers projectiles et des pots de peinture. Des banques et arrêts de bus avaient été protégés par des panneaux de bois. 

Six compagnies de CRS et de gendarmes mobiles -soit plus de 500 hommes- avaient été déployées, ainsi que quelque 200 policiers urbains. Les protestataires brandissaient des pancartes proclamant «FN imposture sociale» ou «Le fascisme ne passera pas».

800 cagoulés parmis les manifestants

Les manifestants, appartenant à divers mouvements de la gauche et de l'extrême gauche, s'étaient donné rendez-vous à la croisée des trams, place du Commerce, au coeur névralgique de Nantes, pour dire non à la présence annoncée de la candidate du FN à la présidentielle dans la grande ville portuaire. Marine Le Pen doit tenir un meeting dimanche après-midi au Zénith.

Parmi les manifestants, quelque 800, dont certains étaient cagoulés, appartenaient à des mouvements de l'extrême gauche, selon des sources policières.

Réunis à l'appel du «collectif nantais de refus des extrêmes droites», de la CGT,de la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame des Landes, sous le slogan «Nantes debout soulève toi», les protestataires se sont dirigés vers une esplanade au pied du château des ducs de Bretagne.

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