En matière de fruits, de légumes, de viande, de lait... les Français n'achètent pas au hasard.
Alors que va s'ouvrir samedi prochain le traditionnel Salon de l’Agriculture, Porte de Versailles, à Paris, un sondage CSA réalisé en exclusivité pour Direct Matin révèlent que les personnes interrogées privilégient certains critères au détriment d'autres, lorsqu'il s'agit de choisir les produits issus de l'agriculture.
Parmi eux, c’est la provenance qui est citée en priorité (34%) par les Français. «C’est devenu une vraie préoccupation en 2013, quand le marquage est devenu obligatoire», explique Jérémie Piquandet, directeur du pôle Society de CSA.
Le prix reste important
Toujours selon lui, si 46% des seniors et 38% des 50-64 ans disent privilégier ce critère de provenance, c’est principalement parce qu’ils considèrent que «les produits fabriqués en France sont un gage de qualité supérieure». Seuls les plus âgés placent toutefois en tête ce critère, qui n'est en revanche cité que par seulement 16% des 18-24 ans.
Le deuxième critère de choix est le prix, mis en avant par 28 % des Français (et 34% des 18-24 ans). Il domine chez les sondés gagnant moins de 1.750 euros par mois (de 32% à 44% des sondés selon la tranche de revenus). «Le made in France coûte cher», rappelle Jérémie Piquandet. «Tous les Français achèteraient 100% Français si les produits étaient aussi bon marché que ceux produits ailleurs», résume-t-il.
Les jeunes engagés pour le bio
Seul un Français sur cinq (19%) privilégie le mode de production. Ce sont en majorité des seniors (27% des 65 ans et plus) et des jeunes (23% des 18-24 ans), mais pour des raisons différentes. Les seniors recherchent la qualité, tandis que les jeunes répondent ainsi à des préoccupations environnementales. S’ils achètent bio et commerce équitable, c’est parce qu’ils veulent «des choses bonnes et saines pour eux, et aussi pour la planète», analyse Jérémie Piquandet, avant de préciser que les jeunes «sont les plus engagés pour le bio».
Quatrième et dernier (ex-aequo) de l’étude, l’aspect du produit est lui aussi cité par 19% des sondés comme principal critère de choix à l’achat d’un produit agricole. Un score dont se félicite Jérémie Piquandet, ravi que les campagnes pour défendre les «fruits moches» aient payé. Il estime que l’aspect importe surtout «lorsqu’on choisit à l’oeil, sur les étales de marché par exemple».