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Affaire Théo : 2.300 personnes réunies pour la manifestation contre les violences policières

Plusieurs dizaines de camions de CRS et gendarmes mobiles étaient postés sur les différents axes menant à la place de la République.[ALAIN JOCARD / AFP]

Quelque 2.300 personnes, selon la Préfecture de police, se sont réunies samedi à Paris, à l'appel notamment d'associations antiracistes et de syndicats, pour protester contre les violences policières et soutenir Théo, le jeune homme noir victime d'un viol présumé lors de son interpellation.

Depuis la fin du rassemblement et la prise de parole des organisateurs, un groupe de quelques centaines de personnes «teste les barrages des forces de l'ordre», jetant des projectiles sans entraîner de riposte, a indiqué une source policière peu avant 17h00. Plusieurs dizaines de camions de CRS et gendarmes mobiles étaient postés sur les différents axes menant à la place et les personnes portant des sacs étaient fouillées au début de la manifestation. La station de métro République a également été fermée.

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Craignant des débordements, le préfet de police de Paris Michel Cadot a interdit dans ce périmètre la vente à emporter et la détention de boissons alcoolisées ou conditionnées dans un contenant en verre. Mercredi et jeudi, deux rassemblements non déclarés avaient donné lieu à des heurts et des dégradations, à Paris et Bobigny. Parmi les slogans, on pouvait entendre : «On n'oublie pas, on pardonne pas !», «Police partout, justice nulle part», «C'est l'impunité et l'injustice, alors désarmons la police !». Une banderole barrée de l'inscription «De Zyed et Bouna à Théo et Adama, à bas le racisme et la violence d'État» a également été déployée.

Lilian Thuram et Jean-Luc Mélenchon présents

Plusieurs élus ceints de leur écharpe tricolore, notamment le député écologiste Noël Mamère, ont pris part au rassemblement. Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon y a également participé, comme le footballeur champion du monde 1998 Lilian Thuram. «L'affaire Théo n'est pas qu'un fait divers, c'est un problème structurel de violences policières que la France doit avoir la maturité de traiter», a déclaré le président de SOS Racisme, Dominique Sopo. Le dirigeant associatif s'est dit «déçu» de la réunion à laquelle les associations antiracistes étaient conviées lundi à Matignon. «Aucune solution concrète n'a été proposée et aucune mesure que nous avons proposée n'a été reprise», a-t-il regretté. Il s'est dit notamment favorable à un retour de la police de proximité et à l'affectation de policiers expérimentés dans les quartiers populaires.

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