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«Bamboula c’est à peu près convenable» : polémique après le dérapage d’un policier

Le ministre de l'Intérieur a condamné les propos du syndicaliste. [Capture Twitter]

Lors de son passage dans l’émission de France 5 «C dans l’air», Luc Poignant, représentant du syndicat Unité police SGP-FO a déclaré que l’utilisation du mot «bamboula ça reste encore à peu près convenable». Des propos qui ont suscité un tollé.

Le syndicaliste était invité à réagir dans cette émission intitulée «Aulnay : la police hors-la-loi», dans la foulée de l’affaire Théo pour laquelle quatre policiers sont mis en examen pour violences, dont un pour viol.

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Caroline Roux, journaliste et présentatrice de l’émission, interrogeait Luc Poignant sur le témoignage d’une jeune fille, selon laquelle les habitants d’Aulnay-sous-Bois sont régulièrement insultés par les policiers, notamment de «bamboula». «Les mots bamboula, d’accord ça ne doit pas se dire, etc… ça reste encore à peu près convenable», lui a alors répondu le syndicaliste avant d’être coupé par le «non» de la journaliste. «Bah, enc** de flic, c’est pas convenable non plus», a répliqué Luc Poignant. Et Caroline Roux de souligner : «dans les deux sens ce n’est pas convenable».

L’échange a rapidement été relayé sous Twitter, où de nombreux internautes, parmi lesquels des personnalités politiques, ont fait part de leur colère, dénoncant des propos racistes.

Le ministre de l'Intérieur condamne les propos

La polémique est telle que le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a réagi dans la soirée, condamnant via un communiqué des propos «qui tendaient à relativiser une insulte à caractère raciste et discriminatoire». «C’est un propos absolument inadmissible. Je n’autorisera aucune forme de racisme», a redis ce vendredi le ministre à la radio Europe 1.

Le syndicat Unité SGP-FO a également recadré Luc Poignant, apportant «un démenti formel aux propos tenus par son représentant qui n’a pas pris la mesure de ceux-ci voulant juste relativiser des insultes verbales par rapport aux agressions physiques». L’organisation a également présenté ses excuses. 

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