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Aulnay-sous-Bois : ce qu’on sait du policier accusé de viol

Le commissariat d'Aulnay-sous-Bois, ce mardi 7 février. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Après la violente interpellation de Théo, 22 ans, à Aulnay-sous-Bois, un des quatre policiers suspendus de leur fonction a été mis en examen pour viol.

Le policier est âgé de 27 ans, et se trouve accusé de viol après que Théo, toujours hospitalisé, a décrit son interpellation. Le policier lui aurait «enfoncé dans les fesses, volontairement» sa matraque. Le jeune homme a dû être opéré et les médecins lui ont prescrit soixante jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Originaire du nord de la France

Pour l'accusé, il s'agissait du premier poste de policier en Seine-Saint-Denis. Il est entré dans la police il y a quatre ans. Comme beaucoup de ses collègues, il a donc fait ses débuts dans ce qui est considéré comme un secteur sensible. Originaire du nord de la France, où il s'est rendu après sa suspension pour être auprès de sa famille, le jeune homme attend désormais sa prochaine convocation au tribunal de Bobigny. Son avocat l'a décrit comme un homme «anéanti» par les conséquences de ses actes.

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Pas «réputé brutal»

Le policier de 27 ans, dont le nom n'a pas été divulgué, a été affecté il y a quelques mois dans une «brigade spécialisée de terrain», ou «BST». Il s'agit d'unités de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) de la police nationale. Implantées dans ces secteurs «sensibles», elles ont pour mission de maintenir l'ordre face aux problèmes liés au trafic de drogue, par exemple.

Un des collègues du policier s'est exprimé : «Ce n'était pas un abonné des 'outrages rébellion'. Il n'était pas dans le viseur des jeunes d'Aulnay et réputé brutal». L'individu n'avait jamais fait l'objet de sanctions administratives ou disciplinaires, précise France Info

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Toujours est-il que le jeune Théo affirme avoir été, en plus de son viol, battu, insulté ou encore s'être fait cracher dessus. L'indignation des jeunes d'Aulnay-sous-Bois face à cet acte a engendré plusieurs excès de colère dans diverses communes de Seine-Saint-Denis.

Le gouvernement s'est exprimé face à l'affaire : Bernard Cazeneuve a plaidé pour «la plus grande fermeté» contre les policiers coupables de «manquements graves», et le président François Hollande s'est rendu au chevet de Théo. Parmi les candidats à la présidentielle, Benoît Hamon et Emmanuel Macron et Yannick Jadot ont posté des messages de soutien sur les réseaux sociaux.  

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