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Pollution : la France suffoque

La pollution touche Paris et sa région depuis maintenant une semaine. [Thomas SAMSON / AFP]

Paris, Lille, Lyon, Besançon... Tout le territoire respire mal depuis maintenant plusieurs jours. Un constat qui impose des solutions nouvelles.

La tour Eiffel au milieu d’un épais nuage de brouillard... Si l’image est des plus esthétiques, elle est en réalité la triste illustration de l’épisode de pollution exceptionnel que connaît Paris et sa région. Ce pic est d’ailleurs le plus intense et le plus long constaté en hiver depuis au moins dix ans, selon Airparif, l’Association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France.

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Mais cette région est loin d’être la seule concernée. Du nord au sud-est, peu de grandes agglomérations sont épargnées et la situation devrait continuer et s’étendre dans les prochains jours, à en croire les prévisions.

Une météo défavorable

Les raisons de cet épisode de pollution particulièrement inquiétant sont à trouver du côté de la météorologie. Des conditions anticycloniques se sont installées de façon durable sur tout le territoire. Elles se traduisent par une absence de vent, ainsi que des températures au sol beaucoup plus faibles qu’en altitude. Des facteurs qui créent une sorte de couvercle et favorisent l’accumulation des polluants. Ainsi, la concentration en particules fines a atteint à Paris un niveau constaté à seulement deux reprises en dix ans (décembre 2007 et janvier 2009).

Mais si les conditions climatiques sont défavorables, les véritables causes de la pollution dans les agglomérations sont le chauffage et le trafic automobile. En hiver, difficile de demander aux particuliers de se passer du premier. Les autorités ont donc comme seul levier d’agir sur les transports. La circulation alternée a ainsi été mise en place mardi à Paris et en proche banlieue, et reconduite hier et aujourd’hui. Elle devrait également concerner Lyon et Villeurbanne, grande première, demain.

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Mais si ce dispositif a un impact certain sur la circulation (réduite de 40 % hier à Paris selon la préfecture de police), les autorités s’accordent à dire qu’il agit moins efficacement sur la pollution car il sépare les véhicules (plaques paires et impaires) mais n’interdit pas aux plus nocifs de circuler librement.

Quelles solutions ?

Face à ce constat chaque jour plus inquiétant, de nouvelles solutions semblent nécessaires. A partir du 15 janvier 2017, à Paris (puis dans d’autres villes), la mise en place des vignettes Crti’Air devrait d’ores et déjà permettre d’empêcher l’accès de certaines zones aux véhicules les plus polluants. Certains, comme le candidat à la primaire de la gauche, Benoît Hamon, préconisent d’aller plus loin en sortant du diesel à l’horizon 2025.

Mais des mesures présentes chez nos voisins, comme les péages urbains ou les limitations de vitesses peuvent également être appliquées. Reste que les véritables mesures efficaces doivent être pensées sur le long terme, à travers les énergies propres, les transports écologiques, ou encore les constructions durables.

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