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Jacqueline Sauvage renonce à se pourvoir en cassation

En première instance en octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP]

Les avocates de Jacqueline Sauvage, dont la demande de libération conditionnelle a de nouveau été rejetée jeudi 24 novembre, ont annoncé que leur cliente n'engagerait pas de pourvoi en cassation.

Jacqueline Sauvage, «épuisée par ce parcours judiciaire», et sa famille «renoncent à se pourvoir en cassation», ont déclaré vendredi Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta. Après un premier refus du tribunal d'application des peines de Melun (Seine-et-Marne) le 12 août dernier, la cour d'appel de Paris a, à son tour, rejeté jeudi la demande d'aménagement de peine de Jacqueline Sauvage, à laquelle le parquet général ne s'était pourtant pas opposé.

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Les avocates avaient alors annoncé qu'elles comptaient se pourvoir en cassation contre un arrêt qui «n'a pas tenu compte des pièces fournies», selon elles. Dans son arrêt, la cour d'appel estime que Jacqueline Sauvage continue «à se poser en victime (...) tout en remettant en question l'élément d'intentionnalité», que «sa réflexion demeure pauvre et limitée puisqu'elle peine encore à ce jour à accéder à un réel et authentique sentiment de culpabilité».

Condamnée à dix ans de réclusion criminelle

La cour souligne aussi que la rapidité avec laquelle elle a usé de son droit à demander une libération conditionnelle, après la grâce présidentielle le 31 janvier, et la «médiatisation du dossier» ont rendu «sa réflexion et sa prise de conscience plus difficiles et complexes sur le sens de la peine.»

En première instance en octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. A chaque fois, la cour d'assises a écarté la préméditation de son geste. Ses trois filles avaient témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues comme l'était leur mère.

Jacqueline Sauvage est devenue un symbole des victimes de violences conjugales et sa condamnation en 2014-2015 avait suscité, de manifestations en pétitions, une vague d'indignation.

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